Jour 1: Lomé, dans le Golfe de Guinée – TOGO
Arrivée à Lomé (Togo) et transfert à l’hôtel.

Jour 2: Marché des fétiches, de Lomé à Ouidah (150 km – 3 h) – TOGO et BENIN
Visite de la ville. Lomé, capitale vibrante du Togo, est la seule ville africaine à avoir été colonisée par les Allemands, les Anglais et les Français. Elle est également l’une des seules capitales-frontières du monde  avec un autre pays, le Ghana. Ces éléments ont permis à la ville de développer une identité particulière qui se reflète dans le mode de vie de ses habitants ainsi que dans l’architecture : Lomé est un carrefour des peuples, du commerce et des cultures. Une ville cosmopolite de petite taille. Nous nous intéresserons particulièrement : au marché central et à ses fameuses Nana Benz, génération de femmes d’affaires connues pour avoir concentré en leurs mains le commerce de pagnes (tissus) onéreux provenant d’Europe et vendus dans toute l’Afrique de l’Ouest (malheureusement le marché a été partiellement détruit par un incendie) ; aux bâtiments coloniaux dans le quartier administratif dont l’atmosphère rappelle cette époque ; et au marché des fétiches qui offre un assortiment éclectique de tous les ingrédients nécessaires à l’élaboration de filtres d’amour et autres potions magiques.
Ensuite, nous nous déplacerons vers l’intérieur et nous entrerons dans le monde du vaudou. Une rencontre avec un guérisseur traditionnel est prévue. Les guérisseurs traditionnels soignent leurs patients en pratiquant des rites vaudous avec leur profonde connaissance des plantes médicinales. D’après eux, leurs traitements sont efficaces pour presque toutes les maladies, en particulier pour la folie. La liste interminable des vaudous montre les forces inépuisables concentrées dans d’impressionnants autels !
Traversée de la frontière du Bénin

Jour 3: Festival vaudou, Ouidah – BENIN
Chaque année au Bénin, le 10 janvier est un vrai jour de fête nationale en l’honneur de la religion traditionnelle et des cultes qui y sont associés. C’est à Ouidah en particulier que se tiennent des dizaines de cérémonies vaudou qui rassemblent des milliers d’adeptes, des chefs traditionnels et des féticheurs.
Ouidah est une ville qui fut conquise par l’armée du Dahomey au XVIIIème siècle pour être transformée en un des principaux ports du commerce des esclaves. Aujourd’hui à Ouidah, ville à l’architecture afro-brésilienne, cohabitent côte à côte le temple des pythons et la basilique catholique. L’attitude décontractée des autochtones se mélange au grondement lointain des vagues de l’océan ainsi qu’au rythme des percussions pour créer une atmosphère hors du temps, parfaitement décrite par Bruce Chatwin dans son livre «Le Vice-roi de Ouidah». En nous promenant dans la ville, nous visiterons le temple des pythons et l’ancien fort portugais qui est aujourd’hui un musée d’histoire. Nous finirons notre tour de la ville en parcourant la route des esclaves jusqu’à la plage où ces derniers étaient embarqués.
Au moment des festivités, nous choisirons les meilleurs sites à Ouidah et à proximité.

Jour 4: Royaumes africains, de Ouidah à Dassa (250 km – 5 h) – BENIN
Nous traverserons le Lac Nokwe en bateau à moteur afin d’atteindre Ganvié, le plus grand et le plus beau des villages africains sur pilotis. Les 25 000 habitants de Ganvié, de l’ethnie Tofinou, construisent leurs cabanes sur des piliers de teck et recouvrent les toits de leurs habitations d’une épaisse couche de paille. La pêche constitue l’activité principale de cette ethnie qui a su conserver ses traditions ainsi que protéger son environnement. En effet, malgré la présence humaine de longue date dans un espace fermé, la pêche n’y est pas intensive. C’est sur des pirogues qu’hommes, femmes et enfants se déplacent avec aise à l’aide de longues perches colorées et que la vie quotidienne trouve son rythme: les hommes pêchent, les femmes vendent sur le marché et les enfants s’amusent et vont à l’école.
Nous arriverons à Abomey où nous visiterons le Palais Royal dont les murs sont décorés de symboles représentant les anciens rois du Dahomey. Le palais abrite aujourd’hui un musée inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco où sont exposés certains objets ayant appartenu aux anciens rois : trônes, autels de cultes, statues, costumes et artillerie. La visite permet d’en apprendre un peu plus sur ce royaume dont l’économie a été basée pendant très longtemps sur le commerce des esclaves. Un état de guerre permanent a permis à plusieurs rois de capturer et de vendre des milliers d’esclaves. L’armée royale comptait également dans ses rangs des troupes féminines, qui se distinguaient par leur audace et leur combativité. À son apogée, le harem du palais comptait plus de 4 000 femmes. Au beau milieu de la cour royale a été construit un temple fait d’argile et de sang humain. En vous baladant d’un bâtiment à un autre au sein de ce palais vous vous souviendrez de la splendeur passée de ce royaume, qui est allé jusqu’à défier avec fierté les forces armées occidentales venues pour coloniser leur continent.

Jour 5: Les collines des fétiches, de Dassa à Natitingou (350 km – 6 h) – BENIN
Nous nous arrêterons au grand fétiche de Dankoli, un lieu important pour le culte vaudou : des milliers de petits bâtonnets sont enfoncés dans le fétiche pour témoigner des innombrables prières pour une bonne récolte, un mariage heureux, un accouchement facile, la réussite scolaire, etc. Une fois les prières exaucées, les fidèles reviennent pour sacrifier ce qu’ils avaient promis – une chèvre, un poulet ou une vache, selon la nature de la prière. Des traces de sang, d’alcool ou d’huile de palme sur le fétiche sont des preuves que nombre de fidèles ont obtenu satisfaction.
L’après-midi, nous découvrirons les anciens villages Taneka situés sur une montagne du même nom. Ces villages sont composés de cases rondes aux toits coniques, protégés en leur sommet par des jarres en terre cuite. La partie supérieure des villages est habitée par les jeunes initiés et les prêtres féticheurs, ces derniers n’étant vêtus que d’une peau de chèvre et fumant une longue pipe. Ce groupe ethnique vit depuis des siècles sur un site archéologique ; en fait il semble que les premiers habitants (d’origine Kabye) ont occupé la montagne depuis le IXième siècle. Par la suite, d’autres populations les ont rejoints, menant ainsi à une sorte de brassage. Chaque groupe a gardé ses cultes et ses rites initiatiques, et en même temps ils ont créé des institutions religieuses et politiques communes. Tandis que nous nous baladerons dans des ruelles délimitées par une série de pierres lisses, il se peut que nous tombions sur des hommes jeunes et vieux au crâne rasé et à moitié nus. Ils se préparent à des cérémonies initiatiques. Les Taneka considèrent que pour devenir un homme, il faut du temps, de la patience et beaucoup de… sang d’animaux sacrifiés. Il s’agit en somme d’un long processus marquant toute une existence, à tel point que la vie elle-même devient un rite de passage non marqué par un avant et un après mais plutôt soumis au rythme d’une cadence continue.

Jour 6: Chateaux d’argile, de Natitingou à Defalé (100 km – 3 h) – BENIN – TOGO
Nous entrerons ensuite en territoire Somba et Tamberma. Ces ethnies vivent dans de vraies petites forteresses. Leurs habitations, semblables à des châteaux médiévaux, représentent l’un des plus beaux exemples de l’architecture africaine ancienne. Ce style a fasciné Le Corbusier qui a même parlé d’«architecture sculpturale ». Ces forteresses sont construites entièrement à la main, couche après couche, à l’aide de petites mottes de terre travaillées pour qu’elles prennent la forme d’une maison. Une sorte de geste sensuel mélangeant force, soin et esthétique. Leur forte profession de foi animiste est prouvée par la présence de nombreux fétiches, à la forme phallique, placés à l’entrée des maisons. Avec la permission des habitants, nous visiterons l’une de ces forteresses afin de mieux comprendre leur mode de vie. En fait, leurs maisons sont à l’image de leur sens de l’anthropologie et de la cosmologie : le rez-de-chaussée, plongé dans l’obscurité, représente la mort : c’est le lieu de repos des ancêtres ; le premier étage, à ciel ouvert, représente la vie : c’est là que la grand-mère garde le nouveau-né jusqu’à ce qu’elle ait trouvé l’identité de l’ancêtre qui est revenu à la vie à travers lui. Toute la famille, ainsi que les vivres et les animaux, sont gardés à l’intérieur de la maison afin d’avoir une chance de survivre en cas d’attaque ennemie. Pendant des siècles ces populations ont trouvé refuge dans cette chaîne de montagnes difficile d’accès qu’est l’Atakora dans le but d’échapper au commerce des esclaves.
Frontière togolaise (Bokoumbe/Nadoba)

Jour 7: Danse du feu, de Defalé à Sokodé (120 km – 3 h) –  TOGO
Demi journéed e promenade (facile). Nous visitons la région autour du Massif Kabyé, peuplé par les Kabyé. Leurs maisons, appelées « Sukala », sont un ensemble de huttes réunis par un mur d’enceinte où ne vit qu’une seule famille patriarcale. Intéressant le travail épuisant des forgerons, qui ici utilisent des grosses pierres au lieu des marteaux. Nous suivrons le proicès de productions d’une hue (à partir peut être d’un morceau de camion…)
Dans la soirée, danse du feu. Au centre du village un grand feu éclaire les participants qui exécutent des danses au rythme frénétique des tams tams. Les danseurs en transe se lancent sur la braise ; ils la prennent dans leurs mains et dans la bouche ; ils la passent sur leur corps sans se blesser ni montrer aucun signe de douleur. Difficile d’expliquer une telle performance. S’agit-il de courage ? D’autosuggestion ? De magie ? Peut-être que ce sont vraiment les fétiches qui les protègent du feu.

Jour 8: Forêt tropicale, de Sokode à Kloto (290 km – 5 h) – TOGO
Nous nous dirigerons vers le sud, avec un arrêt à Atakpame, ville construite sur des collines où l’on peut trouver tous les produits provenant des forêts environnantes. Grâce à leur manipulation de petits métiers à tisser, les hommes de la région fabriquent de larges tissus traditionnels colorés appelés “Kente”.
Depuis Atakpame, nous partirons vers les forêts tropicales entourant Kpalime, une cité au riche passé colonial et qui est aujourd’hui un très important centre commercial. Visite du marché et du centre des arts.
Nous marcherons dans la forêt pour découvrir le mystérieux monde de la forêt, rencontrer la majesté des arbres et écouter les sons des tams tams. Sous la direction d’un entomologiste local, nous découvrirons les papillons et les insectes.

Jour 9: Perles de verre, de Kloto  à Koforidua (220 km – 5 h) – GHANA
Passage de la frontière du Ghana et continuation vers la région de la Volta.
La région de Krobo est célèbre dans le monde pour ses perles. Elles y sont produites et utilisées à des fins cultuelles et esthétiques. Nous visiterons une fabrique spécialisée dans la production de ces perles et nous suivrons même le processus de fabrication ! Les artisans suivent toujours la même technique traditionnelle existant depuis des siècles. Ils utilisent des débris de verre qu’ils meulent en poudre fine et forment ensuite méticuleusement des figures qui sont placées dans des moules en argile faits à la main recouverts de kaolin. Les perles sont cuites, puis décorées, lavées et éventuellement enfilées.
Vers Koforidua.

Jour 10: Ashanti, de Koforidua à Kumasi (200 km – 5 h) – GHANA
Kumasi est la capitale historique et spirituelle de l’ancien Royaume Ashanti. Le peuple Ashanti représentait l’une des nations les plus puissantes d’Afrique jusqu’à la fin du XIXème siècle lorsque les Britanniques ont conquis le territoire Ashanti afin de l’annexer à leur colonie de la Gold Coast. Encore aujourd’hui, l’hommage rendu à l’Asantehene (Roi des Ashanti) est la plus belle preuve de la splendeur et puissance du Royaume Ashanti. De nos jours, avec plus d’un million d’habitants, Kumasi est une ville très étendue dotée d’un fantastique marché central, l’un des plus grands d’Afrique. Chaque type d’artisanat Ashanti (objets en cuir, poterie, vêtements Kente) se trouve ici, avec toutes sortes de fruits et de légumes tropicaux.
Nous visiterons le Centre Culturel Ashanti, qui offre à nos yeux une riche collection d’œuvres d’art du même nom au sein d’une superbe reproduction de maison Ashanti. Dans la même journée nous assisterons à des funérailles Ashanti, si disponibles, où les invités en deuil portent de magnifiques tissus rouges et noirs. Nous disons « funérailles » alors qu’il s’agit en fait d’une « cérémonie festive » : le défunt est considéré comme étant toujours présent au sein de sa famille et à travers cette cérémonie il devient alors un ancêtre. Les amis et la famille se réunissent à la mémoire du défunt. Le chef arrive entouré de sa cour à l’ombre d’un parasol géant tandis que les percussionnistes donnent le rythme aux danseurs dont la chorégraphie complexe est hautement symbolique.

Jour 11: Royaumes de l’Or, de Kumasi à Anomabu (250 km – 4 h) – GHANA
Le matin, nous continuerons le tour de Kumasi avec la visite de Musée du Palais Royal. Il nous ouvrira ses portes sur son unique collection de bijoux en or massif portés par les membres de la cour Ashanti.
En fin de matinée, nous assisterons au spectaculaire festival Awukudae : dans le calendrier Ashanti, certains jours de l’année sont réservés à une célébration très spéciale au Palais Royal. Nous ferons l’expérience d’une grande cérémonie traditionnelle dans l’un des derniers royaumes africains, qui pratique encore pleinement ses anciens rituels. Pendant la célébration, le roi est assis sous un grand parapluie coloré, entouré de dignitaires et d’anciens, et à côté du roi est assis le linguiste tenant les symboles dorés du pouvoir. La position et la distance par rapport à Sa Majesté représentent tous les rôles et positions de pouvoir à la cour royale. La cérémonie commence par une procession : préposés apportant des cadeaux, conteurs récitant les exploits des rois passés, tambours et trompettistes en ivoire, porteurs d’épée, gardes armés, porteurs d’éventails en plumes d’autruche, grands féticheurs et femmes corpulentes vêtues de rouge vif exécutant la danse avec le symbolisme érotique.
Dans l’après-midi, transfert vers la côte.

Jour 12: Châteaux de la Traite, de Anomabu à Accra (180 km – 3 h) – GHANA
Visite du Château d’Elmina, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Construit au XVème siècle par les Portugais, c’est la plus ancienne des constructions européennes en Afrique. À différentes périodes de son passé mouvementé, le château a servi au commerce de l’or, de l’ivoire et des esclaves. Nous visiterons le château qui a été soumis à des travaux d’extension successifs. À l’extérieur du château, s’offre à nous un magnifique village de pêcheurs avec son port bondé de pirogues magnifiquement colorées. Chaque jour, ces pêcheurs courageux gagnent leur vie en affrontant l’océan déchaîné à bord de leurs pirogues. Au cœur de la vieille ville, nous découvrirons les Posuban ou anciens autels des Compagnies Asafo composées de guerriers qui venaient faire des offrandes sur ces larges statues colorées. Les ruelles de la vieille ville sont très animées, rappelant ainsi l’époque où Elmina était une ville coloniale effervescente.
Retour à Accra.
Possibilité d’écouter de la musique live en ville.

Jour 13: Métropole africaine, Accra out – GHANA
Accra, fascinante ville africaine et capitale du Ghana, a conservé son identité unique en dépit des tentatives de développement actuellement en cours. Nous visiterons l’ancien quartier de Jamestown, habité par la population locale appelée Ga. Notre tour se termine par la visite d’un atelier spécialisé dans la fabrication de cercueils personnalisés appelés cercueils de fantaisie. Ces cercueils spéciaux, faits à la main, peuvent revêtir n’importe quelle forme : fruits, animaux, poissons, automobiles, avions…. la seule limite étant l’imagination ! Nés en Afrique, ces cercueils à l’esthétique flamboyante sont désormais collectionnés dans le monde entier et exposés dans des musées.
Transfert vers l’aéroport dans la soirée pour le vol retour.