Description
GHANA, TOGO et BÉNIN
Notre fantastique odyssée culturelle dans les régions les plus reculées du Ghana, du Togo et du Bénin pour y découvrir des mondes tribaux perdus gouvernés par des chefs traditionnels et des esprits anciens.
Le long de la côte, au cœur des régions où nait le vaudou nous rencontrons des initiés, observons des danses de transe et en apprenons davantage sur la grande influence que les esprits vaudous ont encore sur les gens.
En nous aventurant vers la savane, nous rencontrerons le peuple Kabye qui vit sur des montagnes rocheuses, nous visiterons les Tamberma et leurs châteaux d’argile et, enfin, nous nous immergerons dans le royaume Ashanti dans les forêts luxuriantes des environs de Kumasi.
Nous explorons l’ancienne Gold Coast, avec les plus grands et anciens forts européens d’Afrique. Ils contiennent les vestiges de siècles entiers de commerce d’or et d’esclaves.
Ce périple est ainsi le moyen le plus complet et spectaculaire de découvrir le riche patrimoine de tribus, royaumes, fêtes et cérémonies de l’Afrique de l’Ouest.
Pour les voyageurs qui veulent se familiariser avec cette région unique… et aiment l’Afrique !
Chaque date de départ est prévue pour participer à l’une de ces fêtes traditionnelles :
- Festival du vaudou (Bénin). Date de départ: 07 Janvier
Reconnu comme religion officielle au Bénin, le vodoun est célébré chaque année par un festival vibrant à Ouidah. Ce grand rassemblement attire des milliers d’adeptes venus de toute l’Afrique et de la diaspora, ainsi que des visiteurs curieux comme nous.
Nous assisterons à des manifestations envoûtantes de grands prêtres animistes et d’initiés portant d’éblouissants costumes traditionnels : plumes rouges, masques sacrés et puissants rituels symboliques. Les célébrations se déroulent sur différents sites sacrés : le temple de Python, la forêt sacrée, la plage et l’historique Porte du non-retour.
Avant ce grand événement public, nous assisterons à une cérémonie de masques vaudous plus intime dans un village isolé, hors des sentiers battus et loin des foules.
- Kpetatrotro (Togo). Date de départ: 08 Février
Dans les régions côtières du Togo, du Bénin et de l’est du Ghana, le vaudou (Vodoun) reste une religion vivante et largement pratiquée.
Le Kpetatrotro est la cérémonie vaudou la plus importante, organisée une fois par an pour marquer le début d’un nouveau cycle saisonnier. Grâce aux sacrifices et aux danses, le pouvoir des dieux est renouvelé et les fétiches sacrés sont rechargés en énergie spirituelle.
Les principales divinités concernées sont le dieu de la foudre, la déesse de la fortune (représentée sous la forme d’une sirène), l’esprit du crocodile, le protecteur contre les maladies et l’esprit de l’eau qui initie le cycle agricole.
Les prêtres fétichistes et les adeptes de différents villages se rassemblent pour appeler ces divinités par des tambours et des danses intenses. Lorsque les dieux se manifestent, les fidèles tombent en transe, possédés par la présence divine.
- Festival de l’Akwasidae (Ghana). Dates de départ: 03 Mars; 14 Avril; 07 Julliet; 10 Novembre; 22 Décembre;
Chaque année, dans le calendrier Ashanti, certains jours sont consacrés à une cérémonie très spéciale au palais royal de Kumasi et cette cérémonie traditionnelle a lieu dans l’un des derniers royaumes africains qui a conservé ses rituels antiques.
Au cours de cette célébration, le roi est assis sous un spectaculaire parapluie coloré, orné de tissus éclatants et d’énormes bijoux séculaires (les bijoux et masques en or Ashanti sont considérés comme des chefs-d’œuvre de l’art africain) et il est entouré des notables Ashanti, tous sous l’autorité du Porte-Parole Royal qui tient dans ses mains les symboles du pouvoir. Devant le roi, un passage étroit de dignitaires est également formé, représentant tous les rôles et toutes les positions de pouvoir au sein du royaume : porteurs d’épées et de couteaux, gardes armés, porteurs de magnifiques éventails faits de plumes d’autruche, etc. La cérémonie se déroule avec une procession de préposés à la cour royale apportant des cadeaux, de conteurs racontant l’histoire des rois Ashanti, de percussionnistes et de trompettistes jouant des cornes d’ivoire. Des danseuses corpulentes vêtues de costumes rouge vif exécutent une danse érotique. La reine mère se joint également à la cérémonie accompagnée de ses assistants. Nous verrons et expérimenterons la splendeur, la saveur et l’atmosphère du monde de l’un des derniers grands monarques africains.
- Festival de l’Igname (Bénin). Date de départ: 10 Août
Ce festival vibrant célèbre la saison des récoltes et rend grâce pour une récolte abondante. Dans de nombreux pays du golfe de Guinée, l’igname est un aliment de base et un élément central des traditions culinaires.
Des libations sur la nouvelle récolte aux repas communautaires festifs et aux danses tribales finales, le festival est un événement joyeux et symbolique. Les chefs traditionnels arrivent avec leur cour, vêtus de costumes élaborés, et même les prêtres fétiches – qui n’apparaissent que lors d’occasions spéciales – y participent.
Les ancêtres sont censés revenir sous la forme de masques sacrés, richement ornés de tissus rouges et d’amulettes magiques, dansant parmi les gens pour honorer la communauté.
- Festival du Mil (Ghana). Date de départ: 20 Octobre
Une célébration annuelle éblouissante remplie de couleurs, de musique et de traditions.
Le festival du mil est un événement religieux et social d’une semaine au cours duquel les gens expriment leur gratitude pour des bénédictions telles que des récoltes abondantes, la santé et la protection contre les ennemis.
Célébré à l’origine uniquement par les prêtres, le festival a été ouvert au public dans les années 1940 par le roi suprême Konor Oklemekuku Nene Azu Mate Kole II. Aujourd’hui, c’est un symbole d’unité et une plateforme permettant aux jeunes d’apprendre leur culture, de nouer des liens et même de trouver un conjoint.
Les chefs traditionnels arrivent en costume d’apparat, accompagnés de leur cour et entourés d’une foule enthousiaste. Les tambours battent des rythmes qui animent le joyeux défilé, une célébration du patrimoine et de la communauté.
En plus de l’un de ces principaux événements traditionnels, les participants au voyage expérimenteront toujours les événements suivants :
- une cérémonie vaudou
- une danse du feu spectaculaire
- des danses traditionnelles à cheval avec des guerriers locaux
- des funérailles ashanti hautes en couleur»: célébration festive qui consacre le retour de l’esprit au monde des ancêtres.

JOUR 1 : Lomé, Golfe de Guinée – TOGO
Arrivée à Lomé (Togo) et transfert à l’hôtel.
JOUR 2 : Lomé, une capitale cosmopolite, de Lomé à Agbodrafo (70 km – 2 heures de route) – TOGO
Lomé est la seule capitale africaine à avoir été successivement colonisée par les Allemands, les Britanniques et les Français. Elle est également habitée par divers groupes africains, y compris des descendants d’Afro-Brésiliens. Frontalière d’un autre pays, Lomé a développé une identité unique qui se reflète dans son mode de vie et son architecture : une ville cosmopolite à taille humaine. Nous visiterons : le marché central avec ses célèbres « Nana Benz », des femmes qui contrôlent le marché des coûteux « pagne » vendus dans toute l’Afrique, et les bâtiments coloniaux du quartier administratif. Nous nous arrêterons au plus grand marché aux fétiches d’Afrique, où l’on trouve un assortiment éclectique de tous les ingrédients nécessaires aux philtres d’amour et aux concoctions magiques. Lomé est également un point de vente connu pour l’art tribal africain, l’artisanat et l’art contemporain.
Nous visiterons une galerie d’art tribal et rencontrerons un jeune artiste contemporain qui nous fera part de sa vision et de ses techniques. Les peintres et sculpteurs togolais sont des les créateurs de tendance, ayant exposé en Allemagne, aux États-Unis, en Italie et ailleurs.
Court trajet jusqu’à un charmant hôtel situé face au lac Togo, qui sera notre base pour deux nuits.
JOUR 3 : Vaudou, du lac Togo au nord d’Aneho et retour (120 km – 3 heures de route en plusieurs étapes) – TOGO
Journée consacrée à la découverte de la culture vaudou, religion prédominante dans le sud du Togo, au Bénin et dans le sud-est du Ghana.
Premier arrêt dans un village reculé pour visiter un sanctuaire spécial où sont pratiqués chaque jour de multiples cultes animistes. Des milliers de petits bâtons en bois sont enfoncés dans et autour des fétiches pour témoigner des innombrables prières pour une bonne récolte, un mariage heureux, un accouchement facile, la réussite à l’école, la défaite d’un ennemi… et bien d’autres choses encore. Lorsque les prières sont exaucées, les gens reviennent pour sacrifier ce qu’ils ont promis. Les traces fraîches de sacrifices, d’alcool de palme et d’huile sur le fétiche sont le témoignage des nombreuses prières et demandes exaucées. Nous rencontrerons des croyants qui viennent demander et d’autres qui reviennent pour remercier l’esprit qui leur a accordé ce qu’ils souhaitaient.
Déjeuner à Aneho, la première capitale du Togo, suivi d’un tour en bateau pour explorer la ville entre lac et estuaire. A Glidji, le village le plus sacré du sud du Togo, nous visiterons des sanctuaires et rencontrerons des prêtresses traditionnelles vêtues de blanc et parées de perles de verre anciennes.
Dans un village reculé, nous assisterons à une cérémonie Vaudou : le rythme frénétique des tambours et les chants des adeptes aident à appeler l’esprit vaudou qui prend alors possession de certains des danseurs. Ils tombent dans une transe profonde : yeux révulsés, grimaces, convulsions, insensibilité au feu ou à la douleur. Sakpata, Heviesso, Mami Water ne sont que quelques-unes des divinités vaudous qui peuvent se manifester. Dans ce village, entourés de l’atmosphère magique de la cérémonie, nous comprendrons enfin ce que les gens veulent dire quand ils déclarent: «Dans vos églises, vous priez Dieu; dans notre sanctuaire vaudou, nous devenons des dieux! »
Retour à notre hôtel confortable face au lac Togo.
JOUR 4 : Ville “afro-brésilienne”, de Agbodrafo à Ouidah (70 km – 2 heures de route) – TOGO ET BÉNIN
Passage de la frontière du Bénin (Hilla Kodji / Save Kodji)
Dans un petit village, nous assisterons à des danses de masques Zangbeto de la culture Fon. Ces masques recouverts de paille représentent des esprits sauvages. Les porteurs font partie d’une société secrète dont l’identité est inconnue des étrangers.
L’apparition de Zangbeto est une fête importante pour le village. Sa manifestation garantit une protection contre les mauvais esprits et les personnes mal intentionnées. Le mouvement de rotation du masque symbolise la purification spirituelle effectuée par Zangbeto dans tout le village. Parfois, des « miracles » sont également manifestés, prouvant ses pouvoirs magiques.
Nous rejoignons Ouidah, qui a été conquise par le Royaume Dahomey au 18ème siècle pour devenir l’un des principaux ports de commerce d’esclaves. Aujourd’hui, Ouidah jouit d’une architecture afro-brésilienne unique et d’une culture syncrétique où le temple python fait face à la cathédrale catholique.
L’attitude décontractée des habitants se fond harmonieusement dans le grondement des vagues au loin et le rythme des tambours. Une atmosphère intemporelle bien décrite par Bruce Chatwin dans son livre « Le Vice-Roy de Ouidah ». Nous visitons le temple du python. A Ouidah, l’existence d’un culte du python (Dangbé) – une forme particulière de vaudou – est documentée depuis la fin du 17ème siècle.
Nous terminons la visite en suivant la « route des esclaves » vers la plage et la Porte de « Non-retour » où les esclaves étaient expédiés vers le « nouveau monde ».
JOUR 5 : Village sur pilotis, de Ouidah à Abomey Dassa (250 km – 5 heures de route) – BÉNIN
Nous traversons le lac Nokwe par bateau motorisé pour rejoindre Ganvié, le plus grand et le plus beau village africain sur pilotis. Les quelque 25 000 habitants du groupe ethnique Tofinou construisent leurs maisons en bois sur des pilotis faits en teck. La pêche est leur activité principale. Ganvié a su préserver ses traditions et son environnement : le lac n’est pas victime de surpêche. La vie quotidienne se déroule dans les pirogues grâce auxquelles adultes et enfants naviguent facilement à l’aide de pagaies aux couleurs vives. Depuis ces bateaux, les hommes pêchent, les femmes exposent des marchandises sur le « marché flottant », les enfants vont à l’école et jouent.
En arrivant en ville, visite de grottes mystérieuses qui viennent d’être découvertes. Elles ont probablement été creusées secrètement pendant les multiples guerres de traite des esclaves entre Abomey et les royaumes voisins au XVIe siècle. En cas de réouverture, visite du musée d’Abomey ou rencontre avec les forgerons traditionnels.
JOUR 6 Gelede et Egun : Masques sacrés (Abomey-Dassa 150 Km – 3h30 de route) – BÉNIN
Départ matinal pour une journée riche en expériences culturelles authentiques. Route vers un village où vivent les communautés Yorouba et Fon. Nous assisterons aux spectaculaires danses des masques Gelede. Gelede est un masque typique Yorouba dédié à la Terre Mère. Il est célébré par l’ensemble de la communauté pour promouvoir la fertilité du peuple et du sol. Chaque masque sculpté représente un personnage différent. Seuls les initiés connaissent la véritable nature et les secrets des personnages symboliques. Les masques sont peints de couleurs vives et bougent comme des marionnettes en racontant des mythes et des histoires morales à l’aide de mimes. C’est à la fois éducatif et très humoristique. Les foules ravies rient et tapent des mains en les regardant. C’est un mélange fascinant de théâtre de rue et de magie.
La route traverse un paysage de collines rocheuses pour atteindre un campement peul. Les Peuls sont principalement des bergers. Les hommes se déplacent avec leurs troupeaux tandis que les femmes s’occupent du campement, de la traite des vaches et de la fabrication du fromage qui sera vendu au marché. Les bergers peuls sont nomades ou semi-nomades.
Les Peuls sont célèbres pour leur beauté. En fait, « Peul » signifie « beauté » : de beaux tatouages sur leur visage envoient des messages à ceux qui comprennent leur langage visuel ; de beaux corps élancés regardant leurs troupeaux se dresser comme un point à l’horizon ; de beaux yeux capables de contenir tant de paysages contemplés au cours de leurs migrations pour trouver des pâturages. Leur beauté est proportionnelle à leur lenteur. Des figures mystérieuses : ils semblent être plus lents que n’importe qui d’autre et en même temps ils se déplacent plus que n’importe qui d’autre. Voici le mystère d’un peuple qui a appris à apprivoiser le temps et l’espace, l’histoire et la géographie. Les Peuls sont la principale tribu du nord de la savane africaine jusqu’à la limite du Sahara (le Sahel). Leurs territoires vont de l’océan Atlantique à la mer Rouge.
Plus tard dans l’après-midi, nous assistons à la dance des masques Egun. Ils représentent les esprits des défunts et, selon la population locale, ils « sont » les défunts.
Les hommes portant les masques représentant Egun sont des initiés du culte. Vêtus d’habits multicolores, ils sortent de la forêt et forment une procession dans les ruelles du village, bondissant vers les spectateurs qui osent s’approcher de trop près. Personne ne veut être touché par Egun car il vient de « l’au-delà ». Certaines personnes touchées par Egun s’effondrent immédiatement sur le sol. Elles sont transportées dans le couvent des féticheurs, mais heureusement, elles se rétablissent rapidement.
À leur arrivée, les masques exécutent une sorte de combat de taureaux chargeant la foule, ce qui a pour but de susciter la peur et le respect.
JOUR 7 : SA MAJESTÉ, de Dassa à Kara (300 km – 6 heures de route) – BÉNIN – TOGO
Journée de route vers le nord, bref arrêt au sanctuaire de Dankoli à Savalou, puis rencontre avec un roi tribal. Sa Majesté Atchiba II nous recevra dans un grand bâtiment rond, la salle du Conseil des Anciens. Le Roi, assis sur le trône, sera entouré de ses notables en costumes traditionnels. Sa Majesté règne sur le peuple Anii installé entre le centre du Bénin et le Togo. Après les salutations traditionnelles, nous aurons le privilège de demander des informations sur le roi, l’origine des Anii et leur histoire, directement au roi et aux anciens.
Piste et route dans un paysage vallonné nous amèneront à la frontière du Togo à Soudou et à Kara, la « capitale » du nord du Togo, où nous passerons deux nuits.
JOUR 8: Chateaux d’argile, de Kara à la vallée des Tamberma et retour (180 km – 4 hr) –– TOGO
Une piste nous amènera à explorer les vallées reculées des Tamberma.
Au cours des siècles, les Tamberma, pour des raisons d’autodéfense, se sont réfugiés dans la région montagneuse de l’Atakora. Un environnement difficile d’accès où, grâce aux habitations fortifiées, les habitants ont pu fuir les attaques des marchands d’esclaves venus des savanes islamisées du nord. Selon les anthropologues, leurs origines sont proches du peuple Dogon du Mali avec lequel ils partagent une fidélité absolue à leurs traditions animistes. Leurs fortes croyances traditionnelles sont confirmées par la présence de grands sanctuaires – de forme phallique – protégeant l’entrée de leurs maisons. Ces habitations fortifiées, semblables à de petits châteaux médiévaux, sont l’un des plus beaux exemples de l’architecture africaine ancienne. Leur style a impressionné Le Corbusier, architecte suisse d’avant-garde, qui l’a décrit comme une « architecture sculpturale ». En effet, les maisons en adobe sont baties à la main, couche par couche, en ajoutant des boules de boue rondes et en les façonnant selon le plan de la maison. Une sorte de geste sensuel mêlant force, soin et beauté. Avec la permission des habitants, nous entrons dans leurs maisons pour mieux comprendre leur mode de vie. Dans cette région frontalière entre le Togo et le Bénin, les gens qui construisent des maisons en adobe fortifiées similaires sont appelés Tamberma ou Betammaribe ou Somba. Le nom change d’une vallée à l’autre, mais l’architecture et le mode de vie restent les mêmes. Pour ne pas visiter deux fois le même environnement, nous avons choisi de consacrer notre temps aux Tamberma du Togo, qui pour le baobab sacré protégeant les sanctuaires animistes, leur architecture en adobe et l’environnement intact ont été déclarés patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998. Retour à notre base confortable dans la région de Kara.
JOUR 9 : A l’origine de l’âge du fer et danse du feu – Kara à Sokode (80 km – 3 heures de route) – TOGO
En option : petit-déjeuner avec les éléphants. Nous prendrons notre petit-déjeuner en brousse : deux jeunes éléphants femelles viendront nous rendre visite et profiteront du petit-déjeuner avec nous… Ces deux éléphants ont été sauvés des braconniers qui ont tué leur mère alors qu’ils étaient des petits. Elles ont été adoptées par des humains qui ont établi une relation amicale avec elles. Elles vivent à proximité du village et sont libres de partir à tout moment. Jusqu’à présent, elles ont décidé de rester dans la région et de prendre le petit déjeuner avec les visiteurs.
En roulant dans les montagnes, nous rencontrerons l’ethnie Kabye. Les habitations Kabye appelées « soukala » sont composées de plusieurs huttes en adobe reliées par un mur. Chaque habitation est le domaine d’une famille patriarcale. Dans les villages situés au sommet des montagnes, les femmes sont des potières utilisant une technique ancestrale sans tour, tandis que les hommes sont des forgerons travaillant encore le fer avec de lourdes pierres au lieu de marteaux et d’enclumes comme au début de l’âge du fer.
Arrivée à Sokode, où vivent les ethnies Kotokoli et Tem.
Après li diner, dans la soirée, danse du feu. Au centre du village un grand feu éclaire les participants qui exécutent des danses au rythme frénétique des tam-tams. Les danseurs en transe se lancent sur la braise ; ils la prennent dans leurs mains et dans la bouche ; ils la passent sur leur corps sans ne se blesser ni montrer aucun signe de douleur. Difficile d’expliquer une telle performance. S’agit-il de courage ? D’autosuggestion ? De magie ? Peut-être que ce sont vraiment les fétiches qui les protègent du feu.
JOUR 10 : Danse des chevaliers, de Sokodé à Kpalimé (290 km – 5 h de route) – TOGO
La cavalerie était l’organisation militaire par laquelle les Kotocoli, tribu islamisée venue du nord, imposaient autrefois leur pouvoir. Ils manifestent encore aujourd’hui la tradition de l’équitation et de la « Fantasia » que les Arabes d’Afrique du Nord leur ont enseignée, il y a des siècles. Événement spectaculaire où les chevaliers Kotocoli démontrent une maîtrise raffinée de l’art de l’équitation. Dans une ambiance médiévale surréaliste, des guerriers en costumes traditionnels montent des chevaux aux harnais colorés, les font danser au rythme des tambours et les lancent dans des galops endiablés…
Nous nous dirigerons vers le sud, avec un arrêt sur la route à Atakpame, une petite ville construite sur des collines où se trouvent tous les produits provenant des forêts voisines. Grâce à leur maîtrise des petits métiers à tisser, les hommes de la région confectionnent le grand tissu aux couleurs vives appelé « Kente ».
Nous arrivons dans la région de Kpalimé, une ville au riche passé colonial, qui est aujourd’hui un important marché de cacao et de café. Promenade sur les collines entourant Kpalimé, à travers des villages et des fermes. Sous la direction d’un guide local, nous apprendrons les principales plantes utilisées dans l’herboristerie traditionnelle africaine.
JOUR 11 : Perles de verre, de Kpalime à Koforidua (220 km – 5 h de route) – TOGO – GHANA
Passage de la frontière du Ghana et continuation vers la région de la Volta.
Frontière coté Togo : Kpadane
La tribu Krobo est connue pour ses perles de verre. Les Krobo produisent et portent des perles de verre pour les cérémonies et à des fins esthétiques. Nous nous rendrons dans une communauté d’artisans producteurs de perles et pourrons même suivre le processus de fabrication pour produire notre propre perle. Les artisans fabriquent des perles suivant la même technique traditionnelle qui perdure depuis des siècles. Ils utilisent des débris de verre moulus en une poudre fine. La poudre de verre est ensuite méticuleusement distribuée en motifs et placée dans des moules en argile fabriqués à la main et recouverts de kaolin. Les perles sont cuites puis décorées, lavées pour finalement être enfilées.
Une route spectaculaire entre des forêts tropicales luxuriantes dans un paysage de montagnes et de collines nous amènera à la ville ghanéenne de Koforidua.
JOUR 12 : Ashanti, de Koforidua à Kumasi (200 km – 4h30 heures de route) – GHANA
Kumasi est la capitale historique et spirituelle de l’ancien royaume Ashanti. Les Ashanti étaient l’une des nations les plus puissantes d’Afrique jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque les Britanniques ont annexé le pays Ashanti à leur colonie Gold Coast. L’hommage rendu aujourd’hui à l’Asantehene (= Roi) est la meilleure preuve de sa splendeur et de sa force. Avec près de quatre millions d’habitants, Kumasi est une ville tentaculaire dotée d’un marché central unique, l’un des plus grands d’Afrique. Chaque type d’artisanat Ashanti (articles en cuir, poterie, tissu Kente) se trouve ici, avec tous les types de fruits et légumes tropicaux.
Déjeuner à Jofel, une chaîne de restaurants connue depuis vingt ans au Ghana et spécialisée dans un choix de cuisine locale et occidentale.
Dans l’après-midi, nous participons si disponibles – à des obsèques traditionnelles Ashanti, suivies par des personnes en deuil vêtues de magnifiques toges rouges ou noires. Nous disons « funérailles» mais en fait c’est une célébration «festive»: grâce à cette cérémonie, le défunt redevient un ancêtre et protégera sa famille. Les parents et les amis se rassemblent, socialisent et célèbrent sa mémoire. Le chef arrive entouré de sa cour à l’ombre de grands parasols tandis que les tambours rythment les danseurs dont les mouvements complexes sont hautement symboliques en termes de guerre et d’érotisme.
C’est samedi soir, Kumasi est une ville animée. Au restaurant de l’hôtel, il y aura de la musique live. Nous avons également la possibilité, après le dîner, de découvrir la vie nocturne et la musique locale en ville.
JOUR 13 : Royaumes d’or, de Kumasi à Obuasi (80 km – 1 heure de route) – GHANA
Dans la matinée, poursuite de la découverte de Kumasi : Visite du Centre culturel Ashanti : une riche collection d’objets Ashanti abritée dans une merveilleuse reproduction d’une maison Ashanti et visite du Musée du Palais Royal qui abrite une collection unique de bijoux en or portés par la cour Ashanti avec d’intéressants costumes en or. Dans l’après-midi, visite de quelques villages ashanti où l’on peut voir des tissus traditionnels tels que l’Adrinkra, imprimé à la main avec des symboles, et des sculptures traditionnels.
Si la date coïncide, le programme sera modifié pour participer au grand événement : Festival Akwasidae
Dans l’après-midi, route vers le sud en direction d’Obuasi.
JOUR 14 : De la forêt à Elmina, le plus grand et le plus ancien château d’Afrique, de Obuasi à Elmina (200 km – 4 heures de route) – GHANA
A quelques kilomètres au nord de la côte, au milieu d’une forêt tropicale, nous découvrirons le parc national de Kakum.
Ce parc offre une occasion unique d’observer la forêt d’en haut, car Kakum dispose d’une promenade sur un « canopy walk », suspendu en hauteur dans les arbres.
Ce « canopy » de Kakum est l’un des ponts de corde les plus longs et les plus hauts du monde. En marchant entre 30 et 40 m. au-dessus du sol, vous profiterez d’une vue incroyable sur la forêt tropicale. À cette hauteur, au lieu de dévoiler leur tronc, les arbres offrent une vue à couper le souffle sur leur canopée.
Route vers la côte.
La côte du Ghana (anciennement connue sous le nom de Gold Coast) compte plus de 50 anciens forts et châteaux, qui rappellent le commerce de l’or, de l’ivoire et des esclaves. Le premier nom du Ghana était la Côte de l’Or et il est toujours le plus grand producteur d’or d’Afrique.
Nous atteignons le château d’Elmina (Sao Jorge da Mina), le plus ancien et le plus grand bâtiment européen en Afrique, érigé par les Portugais en 1482. À différentes époques, le château a servi d’entrepôt pour le commerce de l’or, de l’ivoire et, finalement, des esclaves. Le château que nous visitons aujourd’hui est le résultat de travaux d’agrandissement successifs et est reconnu comme un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Face au château, se trouve un port de pêche traditionnel avec des centaines de grandes pirogues de pêche colorées. Chaque jour, ces grandes pirogues en bois sont conduites par d’habiles pêcheurs à travers les vagues et les courants puissants de l’océan, se « battant » pour gagner leur vie.
Nous embarquerons sur un bateau pour découvrir le port de pêche de l’intérieur et frôler l’océan dans une navigation sans précédent.
JOUR 15 : Métropole, de Elmina à Accra (155 km – 4 heures de route) – GHANA
Dans une ville voisine, nous découvrirons les Posuban, sanctuaires colorés des compagnies Asafo avec de multiples statues grandeur nature, où les guerriers Asafo versent encore des libations. Les Asafo étaient des groupes de guerriers des tribus Fante, actifs pendant la traite des esclaves. Ils existent toujours et ont pour règle de prendre soin et de protéger leurs villes et villages.
Transfert à Accra.
Accra, la capitale du Ghana, a conservé son identité unique malgré le développement rapide des dernières décennies, avec ses bâtiments modernes et ses grandes avenues. La luxuriante zone administrative, ponctuée d’élégantes villas construites au cours de la première moitié du XIXe siècle, nous rappelle que le Ghana était la colonie la plus florissante d’Afrique.
Nous explorons le quartier historique de James Town, habité par le peuple Ga. Face à l’océan, c’est là que la vie des autochtones se déroule pleinement : un village entouré par la ville ! Ici, toutes les activités économiques suivent des règles très différentes de celles qui régissent « la ville » (le quartier des affaires), à quelques centaines de mètres de là. Nous poursuivons avec la visite de l’intéressant musée national récemment rénové et d’un atelier spécialisé dans les « cercueils fantasy». Ces cercueils uniques fabriqués à la main peuvent refléter n’importe quelle forme : fruits, animaux, poissons, voitures, avions…. La seule limite étant l’imagination ! Lancés à Accra, ces cercueils flamboyants sont désormais collectionnés dans le monde entier et exposés dans les musées en tant qu’œuvres d’art africaines contemporaines.
Dans la soirée, transfert à l’aéroport pour le vol retour.