JOUR 1: Lomé, golfe de Guinée – TOGO
Arrivée à Lomé (Togo) et transfert à l’hôtel.

JOUR 2: Lomé – TOGO   
Notre voyage au cœur de la magie commence par une visite de Lomé, la capitale animée du Togo, la seule ville africaine à avoir été colonisée par des Allemands, des Britanniques et des Français. C’est aussi l’une des rares capitales au monde dont la frontière jouxte celle d’une autre nation. Ces éléments ont conduit au développement d’une identité unique reflétée dans le style de vie de ses habitants et dans l’architecture de la ville : Lomé est en effet un lieu de rencontre des hommes, des commerces et des cultures, une ville cosmopolite de petite taille. Nous visiterons: le marché central avec ses célèbres « Nana Benz », des femmes qui contrôlent le marché de l’onéreux “pagne » (= tissu) venant d’Europe et vendu dans toute l’Afrique de l’Ouest; les bâtiments coloniaux dans le quartier administratif où la saveur de l’époque coloniale est encore très présente; et le marché des fétiches où nous pouvons trouver un assortiment éclectique de tous les ingrédients nécessaires aux potions d’amour et aux « gris-gris » magiques. C’est ici que tous les adeptes de la religion animiste locale viennent acheter les objets nécessaires à la pratique de leurs cultes. Les maîtres du marché nous présenteront quelques-uns de leurs « gris-gris» préparés pour nous aider à résoudre nos problèmes de la vie quotidienne.
En soirée, cours de cuisine : n’hésitez pas à participer à la préparation de votre dîner dans la cuisine d’un chef professionnel. Vous découvrirez la saveur des produits locaux bruts à fusionner avec d’autres ingrédients en provenance de l’étranger.  Si vous préférez vous reposer dans votre chambre, vous pourrez rencontrer le groupe après le cours et dîner ensemble.
Samedi soir, de nombreux endroits jouent de la musique live en ville : reggae, jazz, musique africaine … suivons le rythme avec votre guide pour découvrir la vibrante ville  de Lomé de nuit!

JOUR 3: Forêt, de Lomé à Kpalime (140 km – 3 h ) – TOGO  
Transfert à Kpalimé, une ville au passé colonial qui est maintenant un important centre commercial. Visite du centre artisanal.
Dans l’après-midi, marche sur les collines entourant Kpalime, à travers les villages et les fermes, jusqu’à la lisière de la forêt. Sous la direction d’un entomologiste local, nous apprendrons à connaître les papillons et les insectes colorés.

JOUR 4: Danse du feu, de Kpalime à Sokodé (320 km – 5 h) – TOGO  
Nous nous dirigerons vers le nord et nous nous arrêterons à Atakpame, une ville africaine typique construite sur des collines et où l’on trouvera tous les produits originaires des forêts voisines. Datant du XIXe siècle, elle se situe le long de la voie ferrée reliant Lomé à Blitta et a été colonisée à l’origine par les Ewé et les Yorubas. Située au centre d’une importante région cotonnière, c’est ici que les hommes de la région, grâce à leur travail de qualité sur de petits métiers à tisser, confectionnent le tissu aux couleurs vives appelé « Kente».
Nous continuons vers le nord, visitant villages et même marchés en cours de route. Ces populations sont originaires du nord du pays et ont conservé leurs traditions qui les maintiennent attachées à la terre de leurs ancêtres.
Nous arriverons à Sokodé tard dans l’après-midi.
Dans la soirée, danse du feu.  Au centre du village, un grand feu illumine les visages des participants. Ils dansent au rythme hypnotique des tambours et finissent par sauter dans la braise, ramassant des charbons ardents, les passant sur leur corps et les mettant même dans leur bouche. … Tout cela sans ne se blesser ni montrer aucun signe de douleur. Il est difficile d’expliquer une telle performance. Est-ce une question de courage ? Est-ce de l’autosuggestion? De la magie ? Peut-être que ce sont vraiment les fétiches qui les protègent du feu.

JOUR 5: Forgerons, de Sokode à Kara (130 km – 4 heures de route) – TOGO
La route dans les montagnes nous mènera à la rencontre de l’ethnie Kabye. Les habitations Kabye appelées « Soukala » sont composées de plusieurs huttes en adobe reliées par un mur – chaque habitation est le domaine d’une famille patriarcale. Dans les villages situés au sommet des montagnes, les femmes sont potières et utilisent une technique ancestrale sans tour tandis que les hommes sont forgerons et travaillent encore le fer avec de lourdes pierres au lieu de marteaux et d’enclumes comme au début de l’âge de fer. Nous suivons le processus de façonnage d’une houe.

JOUR 6: Les châteaux en argile, de Kara à Natitingou (130 km – 5 h) – TOGO ET BÉNIN
Après avoir traversé la frontière avec le Bénin, nous rencontrerons les Betammaribe (alias Somba) qui vivent dans les monts de l’Atakora. Ils construisent de beaux châteaux en argile, et suivent une série de rites initiatiques très suggestifs. Les jeunes hommes de 18 à 20 ans ont le ventre scarifié avec des motifs géométriques délicats et complexes, profondément convaincus que ces cicatrices sont le seul moyen de devenir de « vrais » hommes. Nous rencontrerons quelques-uns de ces jeunes hommes pour les entendre évoquer les souvenirs de leur initiation. Les filles subissent également un rite de scarification, mais dans leur cas, les cicatrices sont faites sur le ventre et sur le dos à l’âge de 20-22 ans. Si un enfant est conçu avant cette initiation, la scarification est effectuée au début de la grossesse car l’absence de cicatrices pourrait devenir préjudiciable lors de l’accouchement. Tous ces rites initiatiques forment un cycle qui commence pendant la période de sevrage (lorsque le visage de l’enfant est scarifié) et dont l’achèvement symbolise la naissance officielle en tant que membre du groupe.  C’est le nombre infini de cicatrices très fines sur leurs visages qui rappelle à jamais aux gens qu’ils sont Bétammaribe.

JOUR 7: La montagne des «féticheurs», de Natitingou à Dassa (370 km – 6 h) – BÉNIN
Nous atteignons un campement Peul. Les Peul sont principalement des bergers. Les hommes se déplacent avec leurs troupeaux tandis que les femmes s’occupent du campement, traient les vaches et produisent le beurre destiné à être vendu au marché.
Les Peul sont connus pour leur beauté : de beaux tatouages sur le visage sont porteurs de messages pour qui comprend la langue; de beaux corps minces regardant leurs troupeaux forment un point à l’horizon; de beaux yeux capables de contenir autant de paysages contemplés lors de leurs migrations pour retrouver le pâturage. Leur beauté s’accorde avec grâce à leur cadence douce. Silhouettes mystérieuses : ils semblent être plus lents que quiconque et en même temps ils bougent plus que quiconque. Voici le mystère d’un peuple qui a appris à apprivoiser le temps et l’espace, l’histoire et la géographie.
Plus tard, une promenade facile pour découvrir les vieux villages Taneka situés sur une montagne du même nom. Les villages sont constitués de cabanes rondes en pisé recouvertes d’un toit conique protégé au sommet par un pot en terre cuite. La partie supérieure du village est habitée par les jeunes initiés et par les prêtres fétichistes qui ne se couvrent que d’une peau de chèvre et portent toujours une longue pipe. Ce groupe ethnique vit sur un site archéologique depuis des siècles. En fait, il semblerait que les premiers habitants (issus de la tribu Kabye) se soient installés dans la montagne au cours du IXe siècle.
Depuis lors, d’autres populations se sont unies pour créer une sorte de melting-pot où, bien que chaque groupe ait conservé ses propres cultes et rites d’initiation, il a défini des institutions religieuses et politiques communes.
En nous promenant dans des allées bordées de séries de pierres lisses, nous pouvons croiser des hommes à moitié nus. Les Taneka croient que pour « devenir» un homme, il est nécessaire de combiner temps, patience et beaucoup de… sang provenant d’animaux sacrifiés. C’est en fait un processus de toute une vie dans le sens où la vie elle-même devient un rite de passage. En conséquence, la vie ne devrait pas être considérée comme conditionnée par un « avant» et un «après», mais plutôt comme un chemin continu.
Transfert vers le sud. Visite du sanctuaire de Savalou, lieu important pour les pèlerins animistes.

JOUR 8: Entrée dans le monde du vaudou, Dassa (80 km – 2 h) – BÉNIN
Dassa est le siège d’un ancien royaume fondé par Olofin en 1385 et il est encore possible de voir des sites témoins du passage de cette longue dynastie.
Nous assistons aux cérémonies des masques Egun.  Ils représentent les esprits des défunts et, selon la population locale, ils sont « les défunts».
Les hommes portant les masques représentant Egun sont des initiés du culte. Vêtus de vêtements multicolores aux couleurs vives, ils émergent de la forêt et forment une procession dans les rues du village, en direction de tout spectateur insensé qui ose s’approcher de trop près. Vous ne voudrez pas qu’un Egun vous touche parce que, s’il le fait, il y a danger de mort, alors faites attention! Certaines personnes touchées par un Egun s’effondrent immédiatement par terre mais heureusement, elles se remettent rapidement.
À leur arrivée, les masques effectuent une sorte de corrida qui est conçue pour créer la peur et le respect.
Une fois à Abomey, rencontre avec la communauté des « forgerons », qui ont servi les rois du Dahomey pendant des siècles dans la production d’armes et d’autres outils.
Dans l’après-midi, nous assistons à la performance de spectaculaires masques Gelede.
Gelede est à la fois un culte, une société secrète et un masque. Tout d’abord, c’est le culte d’Oudua : la grande divinité, la vieille mère et la Terre Mère. Gelede est également la fille d’Ougun, le dieu du fer et l’un des principaux dieux de la religion vaudou du Sud-Bénin. Mais Gelede est aussi la société secrète qui détient les masques Gelede et organise des danses spéciales. Les représentations de Gelede rappellent notre « théâtre» occidental où chaque masque représente un personnage souvent humoristique ou ironique. Cet aspect théâtral des masques imitant des nouvelles a pour fonction d’éduquer, et non pas simplement de divertir le village. Le masque Gelede a des traits féminins mais est porté par des hommes déguisés en femmes et effectuant des performances incroyables : un chœur composé de plus de 20 chanteurs dansant dans un grand cercle avec deux gros tambours au centre, le public tout autour, heureux et excité, chantant en riant et en applaudissant avec enthousiasme. Les couleurs dominent la scène avec les danseurs vêtus de vêtements colorés se déplaçant tout le temps.

JOUR 9: Sur pilotis, d’Abomey à Ouidah (200 km – 3 h) – BÉNIN
A quelques kilomètres au nord de Cotonou, nous traversons le lac Nokwe à bord d’un bateau motorisé et rejoignons Ganvie, le plus grand et le plus beau village africain sur pilotis.
Les quelque 25 000 habitants de l’ethnie Tofinou construisent leurs cabanes sur pilotis en teck et recouvrent les toits d’une épaisse couche de feuilles. La pêche est leur activité principale. Ganvié a su préserver ses traditions et son environnement malgré la présence humaine durable dans un cadre fermé. Le lac n’est pas victime de surpêche. La vie se déroule chaque jour à bord des pitogues que hommes, femmes et enfants dirigent aisément en utilisant des perches de couleurs vives. C’est avec ces pirogues que les hommes pêchent, que les femmes livrent des marchandises au marché et que les enfants vont à l’école et jouent.
La ville de Cotonou est plongée dans le chaos constant de la circulation causé par des milliers de zemidjans (taxis motos) vêtus d’uniformes violets ou jaunes. En conséquence, la ville suit le rythme des feux de signalisation qui s’arrêtent et font ensuite redémarrer les zemidjans dans toute la ville. Profitez de ce spectacle d’une rare intensité!
Transfer à Ouidah, considérée comme la capitale du vaudou africain.

JOUR 10: Zangbeto, le fantôme (120 km – 2 h) – BÉNIN
Ouidah a été conquise par le Royaume Dahomey au XVIIIème siècle pour devenir l’un des principaux ports d’esclaves. Aujourd’hui, Ouidah arbore une architecture afro-brésilienne et le Temple des Pythons fait face à la cathédrale catholique. L’attitude décontractée des habitants se fond harmonieusement dans le grondement des vagues au loin et le rythme des tambours. Une atmosphère intemporelle bien décrite par Bruce Chatwin dans son livre « Le Vice-Roy de Ouidah ». Nous visitons le Temple des Pythons .  Nous terminons notre visite de la ville en suivant la « route des esclaves» vers la plage, le point de «non retour» où les esclaves montaient à bord de navires.
Dans l’après-midi nous assistons à la performance des masques Zangbeto
Le masque Zangbeto est très grand et recouvert de paille colorée. Il représente des esprits non humains sauvages (les forces de la nature et de la nuit qui ont habité la Terre avant les êtres humains). Les porteurs de masques appartiennent à une société secrète et cachent leur identité, car les non-initiés ne peuvent pas savoir qui ils sont. Lorsque Zangbeto sort, c’est un événement important pour le village. Ses performances garantissent une protection contre les mauvais esprits et les personnes mal intentionnées. Le mouvement rotatif du masque symbolise le nettoyage spirituel du village. Zangbeto procède également à des miracles pour prouver ses pouvoirs.

JOUR 11: Au cœur du pays vaudou! de Ouidah à Lomé (150 km – 4 h) – BÉNIN et TOGO
Traversée de la frontière togolaise (Save Kodji / Hilla Kodji).
Tout au long des côtes togolaise et béninoise, le vaudou est une religion transmise par les ancêtres et toujours pratiquée avec ferveur. Bien que, selon de nombreux Occidentaux, le vaudou ne soit qu’une forme vulgaire de magie noire, le vaudou est en réalité une véritable religion, beaucoup plus riche et complexe que l’on ne le pense.
Nous rencontrerons un guérisseur traditionnel qui traite ses patients avec des rites vaudous et des herbes. Les traitements sont efficaces pour presque toutes les maladies, en particulier pour la folie. Son sanctuaire est impressionnant. La liste infinie de vaudous montre les pouvoirs infinis concentrés sur le site.
Dans un village reculé, nous assisterons à un Cérémonie vaudou: le rythme frénétique des tambours et les chants des adeptes aident à appeler l’esprit vaudou qui prend alors possession de certains danseurs. Ils tombent dans une transe profonde : yeux révulsés, grimaces, convulsions, insensibilité au feu ou à la douleur. Sakpata, Heviesso, Mami Wata ne sont que quelques-unes des divinités vaudou qui peuvent se manifester. Dans ce village, entourés de l’atmosphère magique de la cérémonie, nous comprendrons enfin ce que les gens veulent dire quand ils déclarent: «Dans vos églises, vous priez Dieu; dans notre sanctuaire vaudou, nous devenons des dieux!  »
Arrivée à Lomé dans l’après-midi. Temps libre pour préparer le départ ou faire du shopping. Nombreux sont les lieux qui peuvent être visités à cet effet et notre véhicule sera disponible: boutiques d’art tribal et d’antiquités, artisanat, galeries d’art avec des peintures contemporaines de «l’école togolaise» (qui commence à être très populaire dans les galeries françaises et nord-américaines), des magasins vendant des objets d’art «populaires» tels que les pancartes «publicitaires» colorées devant les coiffeurs de rue, etc.
Dans la soirée, transfert à l’aéroport.