JOUR 1 : COTONOU – Bénin (VENDREDI 7 MARS 2025)
Arrivée à l’aéroport et transfert à l’hôtel.

JOUR 2 : LE VILLAGE SUR PILOTIS – Bénin
Nous quittons nos véhicules et traversons le lac Nokwe en bateau motorisé pour rejoindre Ganvié, le plus grand et le plus beau village africain sur pilotis. Les quelque 25 000 habitants font partie de l’ethnie Tofinou et construisent leurs maisons en bois sur des pilotis en teck. Leur principale activité consiste à élever des poissons selon une technologie tribale ancestrale. Ganvié a réussi à préserver ses traditions et son environnement malgré la présence humaine de longue date dans un environnement fermé. Le lac n’est pas surexploité. La vie quotidienne se déroule dans les pirogues sur lesquelles adultes et enfants rament avec aisance à l’aide de pagaies aux couleurs vives. De ces pirogues, les hommes pêchent, les femmes exposent des marchandises au « marché flottant », les enfants vont à l’école et jouent ; à Ganvié, on dit que les enfants apprennent d’abord à nager plutôt qu’à marcher.
Après avoir parcouru des kilomètres sur la route  pêcheurs entre d’interminables plages jaunes, de grands palmiers, des huttes au toit de chaume et des pirogues colorées, nous arrivons tôt à l’une des meilleures stations balnéaires de la région.  

JOUR 3 : OUIDAH, CULTURE AFRO-BRASILIENNE – Bénin
La petite ville de Ouidah a été conquise par le royaume du Dahomey au XVIIIe siècle et est devenue un important port d’embarquement d’esclaves. Nous commençons la visite en suivant la « route des esclaves » jusqu’au rivage, « la porte du non-retour » où les esclaves étaient expédiés vers les Amériques. Ouidah jouit d’une architecture afro-brésilienne rare, comme un mélange unique de cultures, où le temple des pythons fait face à la cathédrale catholique. L’attitude décontractée des habitants se mêle au bruit des vagues lointaines et le rythme des tambours semble rappeler l’écho murmurant des colonnes d’esclaves embarqués sur ces plages – une atmosphère intemporelle décrite par Bruce Chatwin dans son roman « Le vice-roi de Ouidah ». Nous visitons à pied le temple des pythons et le fort portugais (en cours de rénovation), devenu un petit musée intéressant sur l’histoire de Ouidah, la traite transatlantique des esclaves et les liens que cette traite a créés entre les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest et la culture vaudou des Caraïbes.
Entre lagunes et océan, nous découvrirons le culte Zangbéto. Le masque Zangbéto est très grand et recouvert de paille colorée. Il représente les esprits sauvages et non humains (les forces de la nature et de la nuit qui habitaient la Terre avant les hommes). Les porteurs de masques appartiennent à une société secrète et gardent leur identité cachée car les non-initiés ne peuvent pas savoir qui ils sont. La danse de Zangbeto est un événement pour le village. Sa prestation garantit la protection contre les mauvais esprits et les mauvais traitements.

JOUR 4 : VAUDOU – Bénin – Togo
Frontière avec le Togo.
Le vaudou est la principale religion de la zone côtière du Togo et du Bénin et les cérémonies authentiques sont courantes : le rythme frénétique des tambours et les chants des adeptes « appellent » les esprits vaudous qui prennent possession de certains participants. Les possédés tombent dans une transe profonde : yeux révulsés, grimaces, convulsions, insensibilité au feu ou à la douleur. Sakpata, Heviesso, Mami Water sont autant de divinités vaudous qui peuvent se manifester… Dans l’atmosphère magique de la cérémonie, nous comprendrons ce que les gens veulent dire lorsqu’ils disent : « Dans vos églises, vous priez Dieu ; dans notre sanctuaire vaudou, nous devenons des dieux !

JOUR 5 : LOME : CAPITALE COSMOPOLITAINE ET ÉLÉGANTE – Togo – Ghana
Lomé, la vibrante capitale du Togo, est la seule ville africaine à avoir été gouvernée par les Allemands, les Britanniques et les Français et à avoir attiré des commerçants de différents pays africains. C’est également l’une des rares capitales au monde à être limitrophe d’une autre nation. Ces éléments ont développé le style de vie unique de ses habitants, sa cuisine aux multiples facettes et son architecture. Lomé est un point de rencontre de peuples, échanges et cultures, une capitale cosmopolite mais à taille humaine. Nous visiterons : le marché central avec ses célèbres « Nana Benz », des femmes qui contrôlent le marché des coûteux « pagne » (tissus colorés) vendus dans toute l’Afrique de l’Ouest, les bâtiments coloniaux et le plus grand « marché de fétiches » de toute l’Afrique, où l’on peut trouver un assortiment éclectique de tous les ingrédients nécessaires aux philtres d’amour et aux concoctions magiques. L’après-midi, route vers la frontière du Ghana et Accra.
En option, visite nocturne d’Accra.

JOUR 6 : ACCRA « LA CAPITALE » – Ghana
Matinée consacrée à la visite d’Accra. La capitale du Ghana a conservé son identité particulière malgré le développement rapide en cours. Nous explorons le vieux quartier de James Town, habité par la population locale connue sous le nom de Ga. Notre visite se termine par la visite d’un atelier spécialisé dans la construction de cercueils fantaisistes. Ces cercueils uniques fabriqués à la main peuvent prendre n’importe quelle forme : fruits, animaux, poissons, voitures, avions…. la seule limite est l’imagination ! Route vers Kumasi.

JOUR 7 : ASHANTI – Ghana
Kumasi, capitale historique et spirituelle de l’ancien royaume Ashanti. Les Ashanti étaient l’une des nations les plus puissantes d’Afrique jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque les Britanniques ont annexé le royaume Ashanti à la colonie de la Côte d’Or. Avec plus de trois millions d’habitants, Kumasi est une ville tentaculaire dotée d’un fantastique marché central, l’un des plus grands d’Afrique. On y trouve toutes sortes d’objets artisanaux ashanti (maroquinerie, poterie, tissu Kente) et pratiquement toutes sortes de fruits et légumes tropicaux.
La visite comprend le Centre culturel Ashanti, une riche collection d’objets Ashanti abritée dans une intéressante reproduction d’une ancienne maison Ashanti. Participation à un événement traditionnel de la culture Ashanti.

JOUR 8 : ATMOSPHÈRE UNIQUE D’ELMINA – Ghana
Départ le matin pour Elmina afin de découvrir les anciens châteaux de la traite des esclaves. Le plus ancien bâtiment européen en Afrique. « Sao Jorge da Min » a a été érigé par les Portugais en 1482. À différentes époques, le château a servi d’entrepôt pour le commerce de l’or, de l’ivoire et, finalement, des esclaves.
Le château que nous visitons aujourd’hui est le résultat de travaux d’agrandissement successifs et est reconnu comme un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Face au château, le port de pêche avec ses centaines de grandes pirogues en bois colorées.

JOUR 9 : DE L’OR À L’IVOIRE – Ghana – Côte d’Ivoire
Départ matinal. Dans un ancien village, nous découvrirons les Posuban, sanctuaires des « compagnies Asafo » où les « guerriers » Asafo versent encore des libations. Les ruelles de la vieille ville ont une atmosphère unique, nous ramenant au temps d’avant la colonisation, quand cette région était le premier lieu de commerce fixe entre les Européens et l’Afrique sub-saharienne.
À Axim, nous visiterons le fort de San Antonio, construit par les Portugais en 1515 près de l’estuaire de la rivière Ankobra, dans une région extrêmement riche en or. Fortement fortifié et construit sur un site naturellement protégé par un rocher faisant face à l’océan, ce fort était le principal point de commerce de l’or de l’ancienne Gold Coast. D’Axim, nous nous dirigerons vers le pays qui a tiré son nom du commerce de l’ivoire. Frontière avec la Côte d’Ivoire et arrivée à la ville d’Aboisso sur la rivière Bia.
Dîner dans les restaurants locaux en plein air et animés sur la place centrale, une expérience sûre et savoureuse de la cuisine de rue africaine.

JOUR 10 : GRAND BASSAM – Côte d’Ivoire
Arrivée à Grand Bassam : une vieille ville construite sur un banc de sable entre la lagune et l’océan. Ancienne capitale de la colonie française de Côte d’Ivoire, elle est aujourd’hui un lieu de villégiature maritime pour les Abidjanais. Grâce à ses avenues calmes ombragées par de grands arbres, de grands bougainvilliers et des bâtiments coloniaux bien conservés, Grand Bassam dégage une atmosphère magique. L’ancienne poste est un joyau de l’architecture coloniale. Le musée des costumes, situé dans l’ancien palais du gouverneur, avec son grand escalier extérieur, est un joyau architectural et sa collection unique de costumes tribaux, de masques, d’ornements et de photographies ethnographiques offre un aperçu intéressant de l’histoire et de la culture du pays. Nous continuons en direction de l’ouest jusqu’à Abidjan.

JOUR 11 : ABIDJAN, GRATTE-CIELS ET LAGUNES – Côte d’Ivoire
Au-delà de la lagune, le « plateau » (le quartier de la ville) se développe très rapidement, non pas horizontalement comme dans la plupart des villes africaines, mais verticalement, avec ses grands immeubles modernes et ses gratte-ciels. Il n’y a pas beaucoup de terres disponibles et le peu disponible doit être continuellement récupéré dans les eaux de la lagune Ebrié. Le quartier moderne de la ville est délimité à l’ouest par le port et ses files interminables de personnes attendant un bateau public, et à l’est par la silhouette de la cathédrale Saints Pierre et Paul. Le trafic chaotique est le résultat négatif du développement économique rapide du pays, qui a atteint 6% du PIB depuis la guerre civile. L’après-midi, départ par l’autoroute pour Yamoussoukro.

JOUR 12 : BASILIQUE DE LA SAVANE – Côte d’Ivoire
Yamoussoukro est la capitale officielle du pays depuis 1983 et le village natal d’Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire indépendante. Ici, le rêve ivoirien des années 1970 et 1980 s’est réalisé, le rêve d’un pays qui, malgré sa pénurie de ressources naturelles majeures, a créé la plus grande économie de l’Afrique de l’Ouest francophone. Nous visitons la basilique de la Vierge de la Paix, inspirée de Saint-Pierre de Rome, le plus grand édifice chrétien de la planète, avec ses hautes fenêtres en verre coloré uniques en leur genre. Nous voyons de larges boulevards où les quelques voitures tentent d’éviter les gros nids-de-poule, les zébus et les poulets. Les immenses bâtiments gouvernementaux, les grands hôtels de 14 étages et même un lac artificiel habité par des crocodiles donnent une impression d’abandon.
Dans un village, nous assistons aux danses des masques Zaouli. Zaouli est une danse traditionnelle de la tribu Gouro. Le masque Zaouli, créé dans les années 1950, a probablement été inspiré par une jeune fille nommée « Djela Lou Zaouli ». Cependant, les histoires d’origine sont variées et chaque masque peut avoir sa propre histoire symbolique. La particularité de la danse Zaouli réside dans le mouvement fin et sophistiqué des jambes et des pieds.

JOUR 13 : TRADITIONS MAGIQUES – Côte d’Ivoire
Nous commençons notre voyage à travers des plantations de café et de cacao, parsemées de petits villages. La Côte d’Ivoire est le principal producteur de cacao au monde, le second étant le Ghana. Ensemble, ils représentent plus de la moitié de la production mondiale. En quittant la route principale, seuls les véhicules 4×4 peuvent se rendre dans les villages reculés de la forêt, où l’arrivée d’étrangers est un événement rare pour rencontrer l’ethnie Guéré. Nous découvrirons les puissants masques Guéré qui quittent la forêt sacrée pour danser dans le village à l’arrivée d’invités importants.
(Si nous avons de la chance, les rares « Jongleurs » se produiront : le jonglage initiatique des filles est une ancienne tradition en voie de disparition. Nous avons découvert l’un des derniers villages où elle est encore pratiquée.
Les ethnies Dan et Guéré connues pour leurs masques considérés comme des chefs d’œuvre de l’art africain.)
Arrivée dans la soirée à la petite ville de Man, entourée de 18 montagnes verdoyantes, la capitale de cette région forestière.
Nous passerons deux nuits dans un hôtel confortable à Man.

JOUR 14 : MASQUES EN BEAUTÉ – Côte d’Ivoire
Journée entièrement consacrée à la région de Man. Si les masques Guéré sont connus pour leur aspect puissant et rude, les masques Dan sont l’un des plus beaux masques tribaux grâce à l’équilibre délicat des formes symbolisant la beauté. Dans un petit village voisin, des masques sortent de la forêt pour nous rejoindre. Dans la cosmogonie du peuple Dan, il existe un dieu créateur qui ne communique avec les êtres humains que par ses intermédiaires, les masques. Pendant la danse des masques, la distance entre le monde des hommes et celui des esprits disparaît, l’ordre cosmique et l’ordre social sont rétablis et la gratitude envers les dieux et les ancêtres est exprimée.
Le marché de Man est un lieu d’échange important avec les villageois venus de la région et des forêts des pays voisins. Il est possible d’y trouver un vaste choix d’objets artisanaux et, avec un peu de chance, d’authentiques masques tribaux et objets rituels.

JOUR 15 : PONTS DE LIANES – Côte d’Ivoire – Liberia
Une route dans la végétation luxuriante nous amènera à un village isolé et à une courte marche vers un spectaculaire pont de lianes qui traverse une grande rivière dans la jungle.
Les ponts de lianes sont des chefs-d’œuvre d’une véritable « technologie tribale ». Ils sont construits exclusivement avec des matériaux végétaux, comme le bois et les lianes, sans utiliser de clous, de cordes ou d’autres matériaux étrangers à la forêt. Seuls les initiés peuvent récolter les lianes et le bois, en les laissant dans la forêt. On croit qu’un esprit puissant construira le pont en une nuit.
Pendant la préparation d’un nouveau pont, ni les femmes ni les non-initiés ne sont autorisés à pénétrer dans la forêt, afin de garantir le secret de cette « technologie magique ».
Après de nombreuses formalités, nous traverserons la frontière avec le Liberia dans un paysage vallonné et luxuriant. Arrivée à Gbarnga dans la soirée.

JOUR 16 : LIBERIA : LA TERRE DES HJOMMES LIBRES – Liberia
Arrivée à Monrovia, la capitale du Liberia, le seul pays africain à n’avoir jamais été ni une colonie ni un protectorat. Le Liberia a été fondé par les Krio, des esclaves affranchis ramenés d’Amérique en Afrique. Les Krio représentent 5 % de la population. Ils sont considérés comme les créateurs de la nation et les principaux acteurs de l’économie et de la politique modernes. 80 % de la population parle le krio, une sorte de « pidgin » anglais américain.
Notre hôtel avec vue sur l’océan est le meilleur point de départ pour visiter la ville. La franc-maçonnerie a un impact important sur l’histoire du Liberia et la culture krio. Visite de l’imposant bâtiment du Grand Masonic Temple. Un symbole de Monrovia est ce qui reste du Ducor Palace, inauguré en 1960 et qui fut l’un des premiers hôtels cinq étoiles d’Afrique. Situé sur une colline rocheuse au point le plus élevé de Monrovia, il domine toute la ville et la baie. L’hôtel accueillait les événements et les fêtes de l’élite africaine à l’époque des indépendances. Dans la grande piscine face à l’océan, Idi Amin avait l’habitude de nager en portant son pistolet à la ceinture pendant que son amie Miriam Makeba chantait. Pendant et après la guerre civile, le bâtiment a été pillé à plusieurs reprises. L’hôtel est aujourd’hui abandonné et fermé, mais si nous obtenons les autorisations nécessaires, nous pourrons peut-être le visiter. En 2008, le gouvernement a conclu un accord avec Kadhafi pour reconstruire l’hôtel, mais le projet, comme beaucoup d’autres projets de développement libyens, n’a jamais abouti en raison de la guerre que l’Europe et l’Amérique ont déclenchée pour renverser Kadhafi.
Le bâtiment du musée national est un exemple d’architecture krio. Le musée abrite une vaste collection de masques anciens et d’objets rituels, ainsi qu’une exposition photographique sur les longues guerres civiles qui se sont déroulées entre 1989 et 2003. D’anciens bâtiments coloniaux et des églises krio en pierre font également partie de cette visite intrigante de la ville.

JOUR 17 : BUNDO : MASQUES FÉMININS – Liberia – Sierra Leone
Dans la plupart des régions d’Afrique, les masques sont l’apanage des hommes, mais chez les Mende et les populations voisines, les masques Bundo sont l’apanage des femmes et jouent un rôle crucial dans les rites d’initiation des jeunes filles. Nous nous rendons dans un village pour assister à la sortie des masques, un événement qui attire une foule bigarrée.
La rivière Mano est une frontière naturelle entre le Liberia et la Sierra Leone.
Après les formalités de frontière, nous continuons sur une nouvelle route spectaculaire dans la forêt jusqu’à la ville de Bo.

JOUR 18 : DIAMANTS – Sierra Leone
La recherche de diamants est aussi addictive que les jeux d’argent. La possibilité de trouver une « fortune » peut devenir réalité, seulement pour les plus chanceux. Les diamants ont joué un rôle important dans l’histoire récente et troublée du pays. La quantité et la qualité des « pierres » encore à trouver sont importantes. Nous arrivons dans un village. Après avoir demandé la permission au chef, des villageois nous emmènent sur le site où nous pouvons rencontrer les chercheurs de diamants. Une personne locale nous explique les techniques d’extraction artisanale et de « lavage de sable ».
Route vers la côte atlantique, au village de Kent nous laisserons nos véhicules pour embarquer sur un bateau pour une brève navigation vers l’île de Banana.

JOUR 19 : BANANA ISLAND – Sierra Leone
Journée entière à faire le tour de l’île, à l’explorer et à marcher pour découvrir un paradis vierge : montagnes, forêts primaires, villages et petites plages isolées. Pour les voyageurs les plus actifs, une randonnée de 2 heures dans la forêt ou la poursuite du tour de l’île. Déjeuner pique-nique.

JOUR 20 : PENINSULE DE FREETOWN – Sierra Leone
Un bateau local nous ramène sur le continent. Nous longeons la côte sur les pentes des montagnes de la péninsule de Freetown… seul le jaune des plages sépare le vert de la végétation luxuriante du bleu de l’océan. Le pays a été nommé d’après ces montagnes, les montagnes (Sierra) des lions. Les origines de Freetown : en 1786, les trois cent quatre-vingts premiers esclaves africains libérés sont arrivés en Sierra Leone en provenance d’Amérique où ils avaient combattu dans la guerre d’indépendance aux côtés des Britanniques. Après avoir perdu la guerre, les Britanniques les ont envoyés en Sierra Leone et ont créé les premières colonies d’esclaves affranchis. Quelques mois après leur arrivée, les nouveaux arrivants mouraient de faim, contractaient des maladies nouvelles et inconnues et se battaient avec la population locale, qui les supportait difficilement. Quelques années plus tard, pendant la guerre napoléonienne, Freetown, qui arborait le drapeau britannique, a été attaquée par sept navires de la marine française et détruite.
Quelques rares survivants s’échappent sur les pirogues envoyées par… des marchands d’esclaves. A partir de 1807, suite à l’abolition de la traite des esclaves par l’Empire britannique, les navires des négriers capturés par la marine britannique libèrent les esclaves en Sierra Leone.  En 1808, Freetown devient la capitale de la première colonie britannique en Afrique tropicale. À cette époque, les Krio, ou anciens esclaves, étaient plus de 50 000, créant une élite qui faisait pression sur l’administration pour une meilleure éducation. En 1845, la première université d’Afrique de l’Ouest a été construite à Fourah Bay.  Pendant la période coloniale, Freetown était connue comme « l’Athènes de l’Afrique de l’Ouest ».

JOUR 21 : MONTAGNES ET FRONTIÈRES – Sierra Leone – Guinée
Départ en direction du nord-ouest. Après de nombreux contrôles aux frontières, nous arrivons en Guinée et dans la ville de Kindia. Kindia est une ville commerciale agréable et importante entre Conakry et les régions côtières, le  Fouta Djallon et les forêts de l’ouest. Visite du marché coloré où sont échangées toutes les marchandises du pays.

JOUR 22 : BAS-RELIEF AFRICAIN – Guinée
Mamou est la porte du massif du Fouta Djalon.
Une route panoramique nous conduira sur le versant sud jusqu’à Dalaba, à 1200 m d’altitude.
Le Fouta Djalon : grâce à son climat frais et sain, il a été un lieu de villégiature privilégié des Français à l’époque coloniale. Les forêts de conifères sont restées un souvenir de cette époque. Considérée comme la zone la plus spectaculaire de Guinée : montagnes, plateaux et savanes alternent avec de profondes vallées humides. Ce grand massif montagneux est le « réservoir d’eau » de l’Afrique de l’Ouest. De la Guinée partent trois fleuves qui ont donné leur nom à quatre nations : le Niger, le Nigeria, le Sénégal et la Gambie ( Niger, Nigeria, Sénégal et Gambie). Ce territoire est celui des Peuls, célèbres pour leur beauté et considérés comme les plus grands éleveurs de zébus au sud du Sahara.
Nous visiterons Dalaba, une petite ville tranquille. La « casa a palabra » est intéressante, avec de beaux bas-reliefs dans un pur style architectural Peul. C’est ici que les chefs se réunissaient avec l’administration coloniale. Visite de la villa construite par le gouverneur colonial et utilisée plus tard par le premier président de la Guinée indépendante. Le leader de l’indépendance était Sekou Touré, l’un des présidents africains anticoloniaux les plus radicaux ; il refusa toute coopération avec les Français et créa des liens étroits avec l’Union soviétique et une amitié personnelle avec Ceausescu. Certaines villas utilisées par les ministres et les invités de Sékou Touré sont des réminiscences de cette époque. C’est dans une villa aujourd’hui en ruine que Miriam Makeba a rencontré et épousé Stokley Carmichael, un exilé des États-Unis qui fut l’un des inspirateurs de la branche armée des Black Panthers.

JOUR 23 : FOUTA DJALON – Guinée
Journée consacrée à la découverte du Fouta Djalon, où les montagnes rencontrent la savane, les vallées profondes, les chutes d’eau imposantes encadrées par la forêt donnent au paysage une beauté immaculée. L’ethnie Peul est originaire de cette région. Au 17e siècle, le Jihad des Fulla (Peul) a commencé à partir de ces montagnes.
Au XVIIe siècle, le djihad des Peuls a commencé à partir de ces montagnes, conduisant les Peuls à conquérir la majeure partie de la savane jusqu’au Cameroun- Ils constituent le groupe le plus important des savanes subsahariennes.
C’est dans une grande hutte ronde en argile avec un toit en paille  que se réunit le conseil principal et que sont nommés les chefs traditionnels de tout le Fouta Djalon. Grâce à nos relations, nous demanderons à être reçus par les chefs et les dignitaires qui siègent au conseil…..
Arrivée en soirée à Labe, appelée la « capitale » de la région du Fouta Djalon.

JOUR 24 : AFRIQUE OUBLIEE – Guinée – Guinée Bissau
Départ matinal pour une longue journée de route. Nous découvrirons une région avec des espaces vides et sauvages, des montagnes spectaculaires couvertes d’une savane boisée, des forêts tropicales sèches et des villages Peul isolés. À une frontière éloignée, nous passerons en Guinée-Bissau. Arrivée à Gabu dans la soirée.

JOUR 25 GRIOT : LES TROBADORS AFRICAINS – Guinée Bissau
Départ le matin. Nous quittons la route principale pour un petit village de la région Malinké.
Les Malinkés sont les descendants de l’ancien empire du Mali et sont répandus dans les territoires actuels du Mali, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et de la Guinée Bissau. Les griots sont un groupe de musiciens-narrateurs datant de l’Empire du Mali du 13ème siècle. Le village que nous visitons est connu pour ses familles de griots qui transmettent ces traditions de génération en génération depuis l’époque de l’Empire. Réputés également pour leur savoir-faire en matière de fabrication d’instruments de musique, ils nous donneront un concert. Déjeuner et visite de Bafata pour découvrir l’ancienne architecture coloniale portugaise. Arrivée en soirée à Bissau, la capitale du pays.

JOUR 26 : ARCHIPEL SACRÉ DES BIJAGOS : LA CAPITALE FANTÔME –  Guinée Bissau
Trois jours de navigation spectaculaire en hors-bord pour découvrir l’archipel des Bijagos, sa nature fascinante et ses tribus isolées.
L’archipel, composé de 88 îles et îlots, est situé à une distance moyenne de 40 milles de la côte. Bijagos est un « joyau géographique » pour sa richesse naturelle et culturelle.
Bolama a été l’ancienne capitale de la Guinée portugaise de 1871 à 1941, date à laquelle elle a été déplacée à Bissau. Après le départ des Portugais, des autochtones sont venus squatter la ville. La ville est aujourd’hui en ruine, en partie envahie par la végétation tropicale. Bolama, qui a été construite sur le modèle d’un « Castrum Romanum » (citadelle romaine), est aujourd’hui un mélange de grandes avenues droites, de places vides ensoleillées et léthargiques, de fontaines sèches, de jardins broussailleux et de bâtiments administratifs néo-palladiens en ruine. À l’ombre des colonnes de l’ancien palais du gouverneur, des chèvres paissent paisiblement ; bien qu’habitée, cette ville jouit d’une atmosphère féerique de ville fantôme.

JOUR 27 : CÉRÉMONIE DE DANSE DE VACA BRUTO – Guinée Bissau
Dans l’après-midi, courte navigation vers l’île de Bubaque, la minuscule « capitale » de l’archipel des Bijagos, avec son petit marché coloré. En raison de l’éloignement, de l’absence de moyens de transport et de l’attachement profond des habitants à leurs traditions, les tribus Bijagos ont été peu influencées par le monde extérieur. La vie dans les villages est caractérisée par des rites d’initiation et des cérémonies secrètes. Dans certains villages, les jeunes hommes doivent suivre un rite d’initiation de sept ans et vivre dans un « couvent » sans contact avec les femmes. Dans l’archipel des Bijagos, la vie est toujours rythmée par le « cycle des saisons ».
Pendant la longue saison sèche, lorsque les récoltes sont terminées, les principales cérémonies ont lieu. Le Vaca Bruto (taureau sauvage) est le masque le plus spectaculaire des îles. Les danseurs donnent au masque une présence réaliste en s’inclinant et en regardant vers le sol. Avec des yeux en verre dépoli, de vraies cornes, des oreilles en cuir et une corde dans la narine, le tout donne l’idée d’un véritable animal sauvage. Vaca Bruto représente un jeune homme en pleine possession de sa force physique mais au comportement encore immature puisqu’il n’est pas encore passé par les dernières initiations. Tous les villageois assistent à cette fascinante cérémonie.

JOUR 28 : VIE DANS LES ÎLES – Guinée Bissau
Matinée de détente à Ponta Anchaca avec ses plages sauvages et sa piscine.
Sur demande (non inclus) Départ matinal pour une excursion sur l’île d’Orango à la recherche d’une faune résiduelle d’hippopotames qui s’est acclimatée à la vie sur les îles. Ils vivent principalement dans les marais d’eau douce, mais nagent parfois dans l’océan. Un guide local conduira les visiteurs, la rencontre avec les hippopotames n’est pas toujours acquise.
L’après-midi, navigation vers Bissau.
Un véhicule nous attendra pour une brève visite de la ville. Bissau est une capitale minuscule mais intrigante, avec une architecture et une atmosphère portugaises anciennes et un énorme fort, souvenir de l’époque de la traite des esclaves.

JOUR 29 : ENTRE OCEAN ET CONTINENT – Guinée Bissau – Sénégal
La route nous mènera vers le nord dans un écosystème unique où les bolons (bras de mer) pénètrent à l’intérieur du pays sur plus de cent milles, créant une vaste zone d’inondation temporaire. Les frontières entre l’eau salée, le continent et l’eau douce sont incertaines et changent avec les marées. 23% du territoire de la Guinée Bissau est sous l’eau à marée haute et émerge à marée basse. Après avoir traversé la frontière sénégalaise, nous arrivons à Ziguinchor, la capitale de la région de Casamance. Ziguinchor est une charmante petite ville avec une architecture coloniale française intéressante et un grand marché.
Dîner et nuit à l’hôtel qui sera notre base pour deux nuits.

JOUR 30 : CASAMANCE : ROIS ET MASQUES – Sénégal
La route traverse un paysage spectaculaire de lagunes, de mangroves et d’îles minuscules créées par l’estuaire du fleuve Casamance. Dans un village reculé, nous serons reçus par le monarque de l’un des plus anciens royaumes Diola. Dans les anciennes traditions africaines, le roi est aussi le grand prêtre qui concentre en sa personne les pouvoirs politiques et mystiques. Après la traditionnelle offrande de libations à la limite de la forêt sacrée, Sa Majesté se fera un plaisir de répondre à nos questions sur l’histoire de son peuple, les règles d’un chef traditionnel, les tabous compliqués et les significations mystiques de la fonction de roi dans la culture Diola.
Dans l’après-midi, nous participerons aux danses rituelles des masques sacrés des Diola. Les masques appartiennent à une société secrète et l’identité des danseurs n’est pas révélée ; on dit que le masque est animé par des esprits. Tambours, danses et foule colorée animeront le petit village à l’ombre des grands kapokiers. Retour à notre base de Ziguinchor.

JOUR 31 : LES OISEAUX DE LA GAMBIE – Sénégal – Gambie
Passage de la frontière gambienne et arrivée à Banjul, la capitale du pays. Visite du musée ethnographique.
Après-midi : observation brève mais intense des oiseaux, sous la conduite d’un expert dans différents environnements naturels. La Gambie est une destination connue pour l’observation des oiseaux.

JOUR 32 : MEGALITHES – Gambie – Sénégal
Traversée en ferry « très locale » et colorée du grand estuaire du fleuve Gambie pour rejoindre la rive nord.
La région située entre la rive nord du fleuve Gambie et le Sénégal a abrité l’une des plus grandes civilisations mégalithiques de la planète. Juste après la frontière avec le Sénégal, nous quitterons la route principale pour une petite piste. Sine Ngayene est le site mégalithique le plus riche de la planète, avec 1102 pierres érigées.

JOUR 33 : ÎLE DE GOREE – Sénégal
Arrivée à Dakar pour le déjeuner dans un restaurant du port de pêche, spécialisé dans le poisson du jour (différents menus possibles). Un ferry nous emmène sur l’île de Gorée, en face de Dakar. L’île de Gorée était remplie d’esclaves qui attendaient d’être expédiés vers les Amériques. Entièrement restaurée, elle reste un témoignage de cette époque. Aujourd’hui, son climat doux, son histoire et son architecture ancienne, ainsi que ses restaurants et ses boutiques, font de Gorée une destination intéressante et branchée pour les visiteurs locaux et étrangers. Le meilleur moment pour profiter de l’atmosphère de Gorée est le coucher du soleil, lorsque la foule des visiteurs de jour et des touristes quitte l’île.
Dîner dans un restaurant typique.

JOUR 34 : DAKAR – Sénégal
Ferry pour Dakar, la capitale qui est devenue un centre important du renouveau politique, artistique et intellectuel pendant la période de l’indépendance, encore la métropole la plus vivante de l’Afrique de l’Ouest francophone. Visite du « Musée des Civilisations Noires » comprenant de grandes collections d’art tribal, de textiles et d’artistes locaux contemporains.  Le quartier du « Plateau », le palais présidentiel, un marché typique, la gare ferroviaire Dakar-Bamako entièrement restaurée, un grand exemple d’architecture coloniale.
Route vers le lac Retba, un lac d’eau salée entouré de dunes. L’eau est plus salée que l’océan et en raison de la forte concentration de minéraux, nager dans le lac donne la sensation de flotter.

JOUR 35 : LE PLUS GRAND VILLAGE DE PECHEURS – Sénégal
Kayar est le plus grand village de pêcheurs du Sénégal. Plus de 4500 pirogues en bois peint accostent avec la pêche du jour… Sur la plage, les pêcheurs vendent leurs prises aux femmes du marché local. Nous rencontrerons ensuite les artisans qui sculptent les grandes pirogues, les peintres qui les décorent de couleurs vives et, si nous avons de la chance, le « saint local » pour une dernière bénédiction avant le départ…
Si possible, nous serons reçus par le Marabout dans sa grande maison où il nous initiera aux techniques anciennes de divinisation géomantique et cabalistique.
Route vers Saint Louis, déjeuner tardif dans un restaurant pour déguster la cuisine sénégalaise, la plus connue d’Afrique de l’Ouest.
Arrivée en soirée à l’hôtel qui sera notre base pour deux nuits.

JOUR 36 : SAINT LOUIS – Sénégal
Journée consacrée à Saint Louis, charmante citadelle qui fut la première capitale des colonies françaises en Afrique de l’Ouest. La vieille ville construite sur deux longues îles entre le fleuve Sénégal et l’océan jouit d’un climat venteux. Une île a été la capitale coloniale administrative de l’Afrique occidentale française jusqu’en 1902, date à laquelle l’administration a été transférée à Dakar. Les vieux bâtiments français et portugais, les restaurants, les bars et les galeries d’art confèrent un charme unique à cette petite ville insulaire. Intéressant le musée de la photographie. L’Afrique de l’Ouest sub-saharienne a exprimé quelques grands photographes.
La deuxième île, proche de l’océan, est habitée par une grande communauté de pêcheurs locaux. Le meilleur moyen de se déplacer dans les rues étroites de St. Louis est de prendre une calèche (tirée par des chevaux), comme le font les locaux.

JOUR 37 : SANCTUAIRE ORNITOLOGIQUE DE DJOUDJ – Sénégal – Mauritanie
Départ matinal vers le parc national de Djoudj, un environnement unique composé de centaines de kilomètres de terres partiellement inondées entre le Sahara et le Sahel aride. Ce « paradis humide » est le meilleur habitat et site de nidification pour plus d’un million d’oiseaux migrateurs et sédentaires. Le parc national de Djoudj est l’un des trois principaux sanctuaires d’oiseaux migrateurs de la planète et un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les habitats humides protégés attirent plus de 400 espèces d’oiseaux migrateurs qui vivent temporairement dans cet environnement spécial. Nous ferons une excursion en bateau pour découvrir une île avec une étonnante concentration de pélicans.
Continuation vers la frontière mauritanienne. Le paysage changera radicalement, passant de plaines inondées à une savane sèche et au Sahara avec des chaînes de dunes. Arrivée en soirée à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, une ville récente entourée par le désert.

JOUR 38 : NOUAKCHOTT – Mauritanie
De l’Afrique noire au Sahara.
En guise de introduction à l’histoire et de la culture mauritaniennes, visite de l’intéressant musée national qui présente des objets archéologiques, des artefacts, des costumes et des textiles de la préhistoire à nos jours. Photos uniques prises lors des fouilles d’Aoudaghost, la ville commerçante du nord et le site le mieux conservé du légendaire empire du Ghana. Le Ghana était le plus ancien empire et royaume connu en Afrique noire. Daté du VIe siècle, l’empire se trouvait au sud-est de la Mauritanie. A cette époque, la caravane transportant l’or vers l’Afrique du Nord part d’Aoudaghost et passe par Ouadane et Assa, que nous découvrirons lors de notre traversée du Sahara. Déjeuner dans un restaurant tenu par des femmes ivoiriennes pour goûter à leurs spécialités. Après-midi de transfert sur la route qui se dirige vers le nord dans le désert du Sahara dans un paysage de dunes spectaculaire, jusqu’à la ville minière d’Akjoujt.

JOUR 39 : DUNES ET MONTAGNES – Mauritanie
Départ matinal. Journée consacrée à la traversée de l’un des plus beaux paysages de Mauritanie : vallées, hautes montagnes, dunes de sable jaune, pics de roches brun foncé et rouges cachant des villages en argile.
En dehors des pistes, nous traverserons l’Erg Amatlich, un vaste bassin dunaire coincé entre les montagnes de l’Adrar. Outre les dunes interminables, la région rassemble une grande variété de paysages sahariens tels que des canyons, de minuscules oasis cultivables et des palmeraies.
Découvrez des pointes de flèches préhistoriques en pierre, des tessons de faïence, témoins silencieux de la vie des hommes sur ces sites il y a bien longtemps, lorsque cette région était une terre verdoyante traversée par de grands fleuves.
Les voix, les cris joyeux des femmes et des enfants nous accueillent dans des campements nomades isolés et des villages cachés en argile pour vivre des rencontres humaines intenses dans l’immense silence du Sahara.
Le col de Tifoujar surplombe une gorge vaste et escarpée, vestige d’une ancienne rivière qui se termine dans l’Oued el Abiod ou vallée blanche. Le brun foncé des montagnes contraste encore plus avec le jaune profond des dunes qui remplissent les vallées à perte de vue.
Arrivée en soirée à Chinguetti, qui sera notre base pour trois jours consacrés à la découverte de l’une des régions les plus fascinantes du Sahara, au milieu des dunes vierges et des anciennes oasis.

JOUR 40 : CHINGUETTI, L’OASIS – Mauritanie
La citadelle de pierre de Chinguetti date du XIIIe siècle et constitue un point de passage de plusieurs routes transsahariennes reliant la côte méditerranéenne à l’Afrique noire. L’atmosphère de la vieille ville en pierre, l’architecture, quelques collections de manuscrits anciens du Moyen-Âge et l’oasis avec ses « miracles verts » de palmiers et de jardins entourés par l’immensité du Sahara sont les points forts de Chinguetti. De grandes chaînes de dunes jaunes constituent la limite occidentale de la ville qui « lutte » pour ne pas être recouverte par le sable.
La mosquée principale et son minaret en pierre : la mosquée de Chinguetti est la deuxième plus ancienne encore en activité dans tout le monde musulman.
Nous passerons toute la journée dans l’atmosphère magique de cette citadelle du désert, considérée comme le joyau des oasis mauritaniennes, à la découverte de deux anciennes collections de manuscrits, dont celle de Ould Habott, la plus importante de Mauritanie. Retour à notre confortable maison d’hôtes.

JOUR 41 : OUADANE : L’OASIS LA PLUS ELOIGNEE – Mauritanie
Nous rejoindrons Ouadane par un itinéraire « hors des sentiers battus » qui suit un Ouadi (ruisseau sec), à la découverte d’une minuscule oasis cachée dans les hautes dunes. Ouadane est l’oasis la plus éloignée de Mauritanie, un avant-poste dans la partie la plus vide du Sahara. Fondée en 1147. En bonne partie en ruine, certaines de ses maisons de pierre perchées sur une colline rocheuse entourée par l’immensité du désert sont encore habitées. Dans l’Antiquité, cette ville était un important point de commerce caravanier entre le Maghreb et l’Afrique noire. Le commerce était si florissant qu’en 1487, les Portugais ont construit un comptoir commercial fortifié dans la région. L’architecture de pierre de Chinguetti et de Ouadane sera un refrain de notre traversée du Sahara et nous la découvrirons à nouveau à mille kilomètres au nord, de l’autre côté du Sahara, prochain important terminal de caravanes sur la route de Marrakech.
Après cette journée fascinante, nous retournerons à notre confortable maison d’hôtes à Chinguetti.

JOURS 42 ET 43: OASIS VERDOYANTE – Mauritanie
Les paysages ne cessent de nous surprendre. En quittant la piste principale, nous atteindrons une région de montagnes, de gorges et de canyons spectaculaires. Un espace infini dominé par l’ocre de la terre et le bleu du ciel. À l’horizon, nous apercevons les ruines du fort Saganne, construit pour le tournage du film éponyme : Fort Saganne.
Le site d’Agrour, situé au sommet du col d’Amogjar, recèle des peintures rupestres représentant des bovidés, des chasseurs et des éleveurs.
Terjit, est l’une des oasis les plus particulières et les plus luxuriantes de Mauritanie.
Après avoir traversé une dense palmeraie protégée par une gorge et suivi un minuscule ruisseau, nous découvrons un vaste abri sous roche où coule une eau de source. Une atmosphère inattendue, déconnectée du temps et de la rudesse du désert. Entre routes et pistes, nous rejoignons la route principale qui mène à Nouadhibou, sur le golfe du Levrier. Nouadhibou est une petite ville moderne, avec un important port de pêche international et le terminal d’un chemin de fer construit pour évacuer le fer avec le plus long train connu.

JOUR 44 : TROPIC DU CANCER – Mauritanie – Maroc
Route vers le nord. Après les formalités, nous traverserons quelques kilomètres de « no man land ». La frontière est une ligne théorique dans le désert qui « sépare le sable du sable ». De l’autre côté, le poste militaire du Maroc, un véritable lieu sensible, la seule frontière ouverte entre l’Afrique noire et le Maghreb. Cette région faisait partie des anciens territoires du Sahara espagnol. Elle a été le théâtre d’une longue guerre entre le Front armé du Polisario et l’armée marocaine. Elle fait aujourd’hui partie du Maroc.
Un panneau dans l’immensité du désert indiquera que nous franchissons la ligne du « Tropique du Cancer ». La dernière partie de l’itinéraire longe une falaise spectaculaire qui sépare les dunes de la vague de l’océan. Arrivée à l’hôtel de Dakhla qui sera notre « base » pour deux nuits.

JOUR 45 : RIO DE ORO – Maroc
Le Rio de Oro (fleuve d’or) est un bras de mer de 25 miles de long situé entre les falaises et les dunes. Le paysage se pare de couleurs différentes : le bleu intense de l’océan, les bancs de sable blanc, les champs d’algues vertes et les dunes jaunes. La beauté exceptionnelle de ce paysage fait de la péninsule de Dakhla un endroit spécial.
La petite ville de Dakhla a été fondée par des navigateurs espagnols en 1502 et appelée « Villa Cisneros » jusqu’à une époque récente. Excursion au port de pêche coloré. Le long de la côte, nous découvrons un littoral unique et changeant, entre océan et désert, entre dunes et vagues : à marée haute, des dunes de sable et une colline rocheuse se transforment en îles temporaires.
Notre restaurant préféré se trouve dans une ferme ostréicole, où l’on peut déguster des poissons, des huîtres et de nombreux autres coquillages provenant directement de l’océan, des légumes grillés et bien d’autres choses encore (des repas végétariens sont disponibles sur demande).

JOURS 46 & 47 : SAHARA OCCIDENTAL : LA PISTE INTERDITE – Maroc
Nous rencontrerons notre guide local, un nomade d’une tribu sahraouie qui nous conduira pendant trois jours à travers une véritable traversée du désert dans le Sahara occidental, aujourd’hui Province du Sahara du Maroc.
Depuis la seconde moitié des années 70, en raison de la longue « guerre des sables », cette région est interdite aux voyageurs. Jusqu’à aujourd’hui, aucun traité de paix n’a été signé, mais un cessez-le-feu est respecté. Nous sommes fiers d’être les « premiers » à emmener des voyageurs intrépides à la découverte des vastes régions désertiques de Tiris et Zemmour.
Au cours de cette expédition saharienne extrême, nous traverserons de grandes dunes et sortirons des sentiers battus pour découvrir des puits fréquentés par de longues files de chameaux appartenant aux légendaires nomades Reguibat.

JOUR 48 : DU DESERT À L’OCEAN – Maroc
Après avoir traversé le plus long tapis roulant automatisé du monde, qui transporte le phosphate vers l’Atlantique (le phosphate est la principale ressource de la région), nous arrivons à Laayoune, principale base du développement économique du Maroc dans les provinces du Sahara.
Arrivée en fin d’après-midi à Tarfaya, sur le cap Juby (face aux îles Canaries, situées à moins de 100 km). Tarfaya est une ancienne base de l’Aéropostale, pionnière du transport aérien de courrier de l’Europe vers l’Afrique et l’Amérique latine. Musée intéressant sur l’Aéropostale et Saint Exupéry, l’écrivain-pilote.

JOUR 49 : DUNES ET LAGUNES – Maroc 
La lagune de Naila est un bras de mer intérieur unique, séparé de l’océan uniquement par des rangées de dunes qui créent un écosystème spécial habité par des oiseaux migrateurs et résidents. Avec un bateau de pêche local, nous explorons les rives éloignées.
Après le déjeuner dans un restaurant local, nous visiterons un fort militaire fantôme, qui « garde » encore les anciennes frontières entre le protectorat français du Maroc et le Sahara espagnol. Nous aurons l’impression d’être sur le plateau d’un vieux film de la Légion étrangère.

JOUR 50 : ESTUARES ET PÊCHEURS – Maroc
Tôt le matin, départ de Tifnidit pour traverser un cordon de dunes escarpé…
La région de l’estuaire du Dra et le cap Dra ne sont visités que par des voyageurs courageux.
Entre les falaises et l’océan Atlantique, il n’y a pas de route goudronnée. Nous découvrirons de minuscules établissements temporaires de pêcheurs, des postes militaires coloniaux fantômes, des dunes et des chameaux…
Pour le déjeuner, nous serons les invités des pêcheurs, une manière agréable de contribuer à l’économie locale en dégustant du poisson grillé super frais (repas végétarien  également disponible).
Une descente abrupte nous mènera au lit d’une rivière dans un canyon, seul accès à l’océan pour une promenade passionnante sur la « plage blanche » entre sable, vagues et aigles de mer.

JOUR 51 : MARCHÉ DES CHAMEAUX ET PISTE DES CARAVANES ANCIENNES – Maroc
Guelmim était un important terminal transsaharien et dans le souk on peut encore trouver des vestiges du commerce caravanier. Notre programme coïncide avec le jour idéal pour visiter : le jour du marché aux chameaux, les éleveurs de chameaux de tout le Maroc, du sud et depuis longtemps de la Mauritanie viennent acheter et vendre ces animaux ainsi que d’autres produits différents de leurs régions.
Dans la région d’Assa, rarement visitée, nous avons découvert la même architecture arabo-berbère en pierre que nous avons déjà vue à plus de mille kilomètres au sud, à l’autre bout du Sahara, dans les oasis de Chinguetti et de Ouadane (jours 40 et 41). Dans l’Antiquité, ces citadelles étaient reliées à Marrakech par l’Assa, dans le cadre d’une route caravanière pour l’or, l’ivoire et les esclaves que nous retraçons aujourd’hui.

JOUR 52 : LA PISTE DES OASIS – Maroc
Nous traversons une région de paysages spectaculaires, de montagnes rocheuses et de grandes oasis. Nous nous faufilons sur la route pour découvrir l’art rupestre préhistorique : un ancien dessein représentant un rhinocéros, un animal depuis longtemps disparu ici, vestige d’une époque où l’actuel Sahara était une prairie verdoyante. Promenade dans un oasis pour découvrir un miracle de verdure au milieu d’un environnement aride. Déjeuner dans un restaurant local.
Après une journée intense de transfert en tout-terrain à travers de hautes chaînes de dunes, nous rejoindrons l’oasis pittoresque de Foum Zguid.

JOUR 53 : DUNES ET FOSSILES – Maroc
Itinéraire hors-piste pour traverser le paysage spectaculaire du lac sec d’Iriki à travers une plaine plate et salée. Découverte d’un ancien fond marin : collines rocheuses où, en regardant attentivement, nous trouverons des fossiles.
Les hautes dunes de l’Erg Chegaga nous barreront la route ; seule l’expertise de notre chauffeur nous conduira à travers les labyrinthes de sable dans un itinéraire inoubliable, trouvant notre chemin à travers les dunes abruptes à la limite nord du Sahara, le désert le plus sauvage de la planète.

JOUR 54 : ART RUPESTRE – Maroc
Départ le matin en suivant la route spectaculaire qui traverse la vallée du Dra et des villages berbères.
Visite d’un ancien site d’art rupestre. Des centaines de beaux graffitis datant de milliers d’années, témoignage silencieux des peuples qui vivaient dans ces régions avant la désertification.
Arrivée à Ouarzazate, grande oasis aux portes du désert.

JOUR 55 : MARRAKECH – Maroc Mardi 30 avril 2025
Départ le matin.
Ait Benhaddou est situé le long de l’ancienne route des caravanes reliant Marrakech au Sahara. Au fil des ans, de nombreux films célèbres ont été tournés dans ce Ksar, tels que Lawrence d’Arabie, Sodome et Gomorrhe, Œdipe roi, Le ciel protecteur, Les joyaux du Nil, Jésus de Nazareth, Alexandre, Gladiateur, et bien d’autres encore…
Direction le nord pour traverser la spectaculaire chaîne du Haut Atlas sur une route panoramique qui nous fera passer par le col de Tin Tichka (2 260 m). Rencontre avec des chercheurs de pierres précieuses en quête d’améthyste, de tourmaline…. Avec un peu de chance, nous pourrons trouver nos propres pierres précieuses. Arrivée à Marrakech en début de soirée. Marrakech, terminal de caravanes traditionnelles est l’aboutissement idéal de notre caravane moderne.
Des chambres en day-use seront disponibles dans un hôtel pour une dernière douche avant le transfert final vers l’aéroport.

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